Mon père, qui était iranien et possédait un restaurant perse, était aussi musicien et dans la maison régnait toujours une ambiance un peu folle, avec des percussions et des sitars.
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Un univers musical à la croisée de deux cultures, qui explique parfaitement le savant mélange entre Orient et Occident que l’on retrouve dans son EP : “Mon père jouait de la musique arabe et iranienne dans une chambre, pendant que ma mère, qui était anglaise, écoutait de la musique pop dans une autre. […] J’ai grandi dans un grand melting pot, j’ai toujours mixé les cultures. Ça fait parti de qui je suis, de ma musique et de mon imaginaire. ”
L’adolescence en musique
Après avoir dompté son piano pendant plusieurs années, elle découvre à 13 ans un logiciel de musique qui lui ouvre d’autres perspectives :
Un ami à moi m’a donné un logiciel de musique appelé Reason. Je me suis dit : “Wow, je peux tout faire maintenant.” C’est comme ça que ça a commencé.
A l’âge de 16 ans, Tala intègre la BRIT school. L’école londonienne, très sélective, permet aux élèves d’étudier dans de nombreux domaines artistiques : le chant, la musique ou encore le théâtre. Pour la jeune adolescente, qui jusqu’alors n’avait fréquenté que des écoles exclusivement féminines, la mixité fut le début d’un grand changement :
Mon entrée à la BRIT a été un peu un choc. Je me suis dit : “Oh mon Dieu, il y a des garçons.” Et on pouvait aussi s’habiller comme on le voulait, ce qui était vraiment génial. Il y a avait des gens talentueux partout. […] Je me suis dis qu’il fallait que je travaille dur.
Si Tala a toujours su qu’elle voulait faire carrière dans la musique, il lui aura fallu quelques années avant d’être signée chez Aesop. Et pour la jeune musicienne, qui compose et chante sur tous ses titres, donner de la voix n’a pas toujours été une évidence :
Je ne suis pas de ces enfants précoces qui chantent dès l’âge de 5 ans. Mais depuis que j’ai appris à jouer du piano, j’ai toujours pensé que je devrais essayer de chanter pour ajouter quelque chose à ma musique. Quand j’ai commencé, je n’avais pas confiance, mais ma voix s’est développée.
Exploration auditive et visuelle
Pour son premier (très réussi) clip, la jeune Anglaise a choisi de jouer la carte orientale jusqu’au bout. Même si le morceau s’appelle “Serbia”, les images désynchronisées ont été tournées au Maroc et prennent l’aspect d’un voyage qui aurait été tourné sur une vieille VHS.
Avec ce premier EP, Tala réussit à merveilleusement combiner ses influences multi-culturelles. D’ailleurs, comme elle le dit si bien elle-même, elle a l’impression de “ne pas vraiment appartenir à un endroit en particulier“. Passionnée de voyage, la musicienne et chanteuse voudrait continuer à explorer :
Il y a tellement d’endroits dans lesquels je voudrais aller pour être inspirée. Aller à Marrakech pour tourner “Serbia” a eu beaucoup d’impact sur moi. J’aime toutes les nourritures, les sons, les musiques et les cultures des autres pays.
La prometteuse Tala n’a pas fini de nous faire voyager.