Take Me (I’m Yours), l’exposition où le spectateur devient consommateur

Take Me (I’m Yours), l’exposition où le spectateur devient consommateur

Soudain, l’œuvre a une valeur

C’est quoi une œuvre ? C’est quoi un spectateur ?

Hors du plaisir qu’on prend à découvrir et emporter les pièces de l’exposition, c’est ce questionnement qu’on garde en tête après la visite de “Take Me (I’m Yours)”. Aujourd’hui, n’importe quelle pépite sortie sur le label de jazz Blue Note lors de son âge d’or se retrouve en deux clics en “full album” sur YouTube. Les tableaux, les photographies, les dessins d’artistes du monde entier sont dupliqués, propagés, reconstitués sur Internet. Même lorsqu’ils n’existent plus.
Là, Christian Boltanski, Yoko Ono, Gilbert et George ou Felix Gonzalez-Torres (pour ne citer qu’eux) questionnent l’art dans l’ère post-réseaux sociaux, mais redonnent aussi à la muséification une bonne dose de fun : s’il n’y avait qu’une seule chose à retenir du plaisir procuré par “Take Me (I’m Yours)”, c’est d’observer les spectateurs qui, embarrassés, ne savent pas toujours très bien ce qu’on attend d’eux. Doivent-ils céder à leurs pulsions consuméristes ? Certains se l’interdisent. D’autres sont venus spécialement pour ça. Et vous, que feriez-vous ?

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