Le gouvernement suédois compte passer une loi pour encourager la réparation d’objets plutôt que la consommation effrénée, notamment grâce à des mesures fiscales.
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La mode, la main d’œuvre à bas coût et l’obsolescence programmée sont autant de facteurs qui nous poussent à la consommation et au gâchis à grande échelle. Quand un objet cesse de fonctionner, nous avons tendance à le remplacer par un nouveau modèle, sans prendre en compte les conséquences pour l’environnement. Déterminé à combattre ce phénomène, le gouvernement suédois compte désormais récompenser les citoyens qui réparent leurs biens endommagés plutôt que d’en acheter des nouveaux.
La coalition écolo et sociale-démocrate au pouvoir a présenté, le 20 septembre, un plan de baisse des taxes sur les opérations de recyclage. Ainsi, la TVA sur les prix des réparations de vélos, de chaussures ou les reprises de vêtements devrait passer de 25 à 12 %.
Une nouvelle source d’emplois
En outre, les foyers qui feront refonctionner leurs appareils électroménagers pourront également se faire rembourser l’argent dépensé. Le ministre des finances suédois Per Bolund a affirmé au journal britannique The Guardian :
“Nous pensons que cela pourrait diminuer les coûts et rendre la réparation plus rationnelle et économique. Il y a un changement qui s’opère à ce niveau en Suède actuellement, une prise de conscience du besoin de faire durer les objets plus longtemps pour réduire la consommation de matériaux.”
Per Bolund espère que ces déductions d’impôts vont encourager la croissance de l’industrie de la réparation à domicile, avec une flopée d’emplois peu qualifiés à la clef. Cette loi incitative s’inscrit aussi dans un projet plus global de réduction des émissions de gaz à effet de serre produits par les industries. Depuis 1990, la Suède a réussi à diminuer ses émissions de CO2 de quasiment 25 %, et plus de la moitié de son électricité provient de sources d’énergies renouvelables.
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet