La parodie porno de Star Wars voit ses ventes augmenter de 500%

La parodie porno de Star Wars voit ses ventes augmenter de 500%

Le film porno-parodique Star Wars XXX, filmé en 2012, a vu ses ventes exploser depuis le mois de décembre avec l’arrivée du septième opus de la saga.

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Auriez-vous par hasard senti, ces dernières semaines, un réveil de la Force? A la marge du tsunami médiatique provoqué par la sortie du Réveil de la Force, il y a aussi l’écume, cette constellation de produits dérivés, de parodies, de plagiats et d’hommages à moitié légaux qui piochent avec avidité dans les signes distinctifs de l’univers de Georges Lucas.

Parmi eux, l’industrie pornographique, et un film de 2012, Star Wars XXX, qui profite de la force d’attraction exercée par le film original et vient d’annoncer une hausse de 500% de ses ventes sur les deux dernières semaines, comme le rapporte Mashable, sans toutefois préciser le nombre de DVD vendus.

“Nous avons commencé à remarquer une augmentation progressive des ventes du titre au début du mois de novembre, mais ce n’est qu’à partir de décembre que les chiffres de Star Wars XXX ont réellement explosé”, précise Jeff Dillon, responsable de la plateforme de vente en ligne pornographique GameLink.

En 2012,  le film d’Axel Braun, bien noté sur Allociné et sujet d’une critique détaillée sur le site Comics Alliance, se présentait comme le plus gros budget jamais dépensé pour un film pornographique : 11 millions d’euros. Pour filmer Le Réveil de la Force, JJ Abrams aurait lui disposé d’une enveloppe de 200 millions d’euros.

Un statut parodique pour se protéger de LucasFilms

Le film, qui reprend la trame du premier épisode de la saga sorti en salles, Un nouvel espoir, se présente explicitement dans sa bande-annonce (par ailleurs totalement SFW, au cas où vous n’auriez pas encore osé cliquer sur le lecteur) comme “une parodie de Star Wars”.

Tout sauf un détail : en mettant en avant la volonté parodique du film, Vivid (le grand studio de production pornographique derrière Star Wars XXX) s’assure d’éviter la censure des départements  juridiques de LucasFilms et Disney, notoirement connus pour traquer impitoyablement les versions porno de Star Wars à grands coups de cease-and-desist (une ordonnance de cessation, utilisée en droit américain pour faire cesser toute activité).

Comme le rapporte le Telegraph, Georges Lucas a depuis toujours refusé de voir sa franchise s’affranchir des convenances et de laisser ses personnages s’adonner face caméra aux plaisirs charnels les plus inavouables. Dans les années 80, le réalisateur a ainsi mené croisade contre des fanzines qui s’adonnaient à de la slash fiction à teneur pornographique. Dans le même temps, le droit américain encourage la pratique de l’hommage et la parodie, restant assez souple sur les questions de propriété intellectuelle.

D’où l’apparition d’une myriade de pastiches, plus ou moins pornographiques, depuis la sortie en 1977 d’Un nouvel espoir. Les voies d’Internet étant impénétrables, c’est le seul Star Wars XXX qui a profité de l’attente autour du Réveil de la Force. Et de s’offrir, gratuitement, une couverture médiatique impensable pour un film de genre. Que la Force soit avec eux aussi.