Malgré son interdiction, le train surfing reste une pratique très importante en Afrique du Sud. Là-bas, les jeunes adultes s’occupent en sautant sur le toit des trains en marche et opèrent une chorégraphie risquée au-dessous des câbles électriques, comme une danse macabre à pleine vitesse.
À travers son court-métrage “Staff Riding” (l’expression locale pour désigner la pratique du train surfing), Marco Casino rend compte de l’importance de cette pratique chez les Sud-Africains.
Pour réaliser son film, ce photographe et vidéaste italien s’est rendu à Katlehong, une ville située à 35 kilomètres à l’Est de Johannesburg. Au cours de son périple, il est monté à bord de plusieurs trains et a suivi bon nombre de surfeurs dans leur dangereuse activité.
À travers le film de Marco Casino, on comprend que, dans un pays où l’apartheid se fait encore ressentir, où la violence, la pauvreté, la toxicomanie et le VIH ne cessent de se développer, le train surfing est un réel moyen pour les jeunes sud-africains d’exprimer leurs sentiments et de protester. Un des protagonistes de ce court-métrage le dira lui-même : “Au lieu de voler ou de tabasser quelqu’un, tu exprimes ta colère en grimpant sur un train.” Parfois au péril de sa vie.
Le 24 mars dernier, Staff Riding a remporté le premier prix court-métrage dans la catégorie multimédia du World Press Photo.
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