“Force est de constater que là où, souvent, la droite a prétendu, réclamé, pris quelques mesures, elle n’est jamais allée aussi loin dans ce domaine.
Et donc je ne peux que me réjouir de la volonté du président de la République, du ministre de l’Intérieur, notamment dans le domaine du droit d’asile, de proposer des mesures qui aillent dans ce sens aujourd’hui.”
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L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy fait référence au fait que le gouvernement travaille depuis plusieurs mois sur un projet de loi intitulé “Asile et Immigration”. En septembre dernier, l’Agence France-Presse avait accédé aux principales mesures envisagées par le gouvernement.
Immédiatement contestée, même parmi les députés de la majorité, une mesure en particulier avait disparu du texte lors de la présentation d’une nouvelle version en décembre. Il s’agissait de la notion de pays tiers “sûr”. Expliqué par LCP, ce point avait beaucoup fait parler :
“Cette notion, qui figurait dans la version préliminaire du projet de loi consultée par l’AFP, permet de renvoyer un demandeur d’asile vers un pays par lequel il a transité, s’il apparaît que ses liens avec le pays sont assez forts et qu’il y bénéficie d’un niveau de protection conforme à la convention de Genève sur les réfugiés.”
Déjà, en décembre dernier, le socialiste Benoît Hamon avait déclaré exactement la même chose au Parisien : “Ce que fait Macron, Sarkozy n’a même pas osé le faire”. Lorsque que le même constat vient d’un élu connu pour ses positions très à droite, ça donne une autre idée de la teneur du projet.