J’ai abusé. Je ne sais pas comment j’ai survécu. À mon top, je prenais 25 comprimés de Vicodin et buvais deux bouteilles de vin par jour. […] Je ne me rappelle pas vraiment de l’époque Sepultura. C’est brumeux.
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Clean depuis huit ans
Alcool, drogues, déchéance… Après une cure de désintoxication, Max Cavalera est clean “depuis huit ans, maintenant”. Heureusement, plus qu’un catalogue des cuites les plus mémorables d’une rock star, l’autobiographie révèle aussi de nombreuses informations intéressantes pour les fans du groupe. Comme la rumeur persistante selon laquelle Paulo Pinto Junior, le bassiste de Sepultura, n’avait pas enregistré lui-même ses parties sur plusieurs disques. “C’est la vérité”, assure-t-il dans l’interview.
Mais ce qu’on préfère, chez Max Cavalera, ce n’est pas sa carrière, longue, et que le succès n’a pas encore quitté, 30 ans après sa première démo. C’est l’évocation légendaire de son groupe Sepultura. Formé en 1984, le groupe peut se targuer d’être l’un des premiers à jouer du metal extrême au Brésil, du moins à Belo Horizonte, cette ville de plus de 2 millions d’habitants, également ville d’origine de l’actuelle présidente Dilma Rousseff.
Déjà, à l’époque, les frères Cavalera conjuguaient leur amour pour la musique de l’Adversaire avec l’alcool et les drogues. À l’époque, cela leur semblait tout à fait normal :
Les débuts de Sepultura… Je me revois, sautillant sans arrêt sur scène comme un diable de Tasmanie. En général, c’était jamais avant six shots de vodkas et des analgésiques, mais ça ne me défonçait pas. C’était juste du carburant pour le show.
Metal do Brasil
Pour aller plus loin
Alors que les États-Unis et le Royaume-Uni sont les pays les plus prolifiques en termes de légendes métalliques, Max Cavalera et son groupe Sepultura (avec d’autres groupes séminaux comme Sarcofago) ont contribué à faire découvrir une scène inconnue jusqu’alors : le metal do Brasil.
Après être passé par le death metal (Schizophrenia), le thrash metal (Arise) et l’avoir hybridé en cours de route (Chaos A.D.) Sepultura reste célèbre dans le monde entier pour au moins une chanson, la célèbre “Roots Bloody Roots”, chef-d’oeuvre du hit metal minimal sur l’album du presque même nom, Roots, sorti en 1996. Une chanson emblématique.
Mais quel clip, aussi. Sous le règne du metal hémisphère nord, entendre des riffs écrasants illustrés par des images de batucadas, de capoeira et de ce mélange de monothéisme et d’atavisme étrange que les habitants de l’Amérique du Sud ont fait du catholicisme.
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C’est beaucoup plus bouleversant que, au hasard, les clips de KoRn à la même époque. C’est peut-être ce qui a incité Canal+, à l’époque, à inviter le groupe sur la scène de Nulle Part Ailleurs.