Le ministère de la Justice russe souhaite réintroduire les travaux forcés en 2017 selon une information rapportée mardi 4 octobre par l’une des principales agences de presse locale.
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Dans une interview dont le contenu est relayé par le journal The Moscow Times, le directeur du Service fédéral d’application des peines russe Valery Maximenko l’affirme : quatre nouveaux centres correctionnels ainsi que sept autres installations similaires pouvant abriter au total 900 prisonniers verront le jour au 1er janvier 2017.
Ces centres pénitenciers prendront la forme de “centres de travail correctionnels”, ce que certains observateurs désignent déjà comme un euphémisme pour désigner des camps de travail. La notion de travaux correctionnels est une peine qui a été introduite dans le code pénal russe en décembre 2011.
Un goulag moderne?
Si cette décision évoque les pires heures du Goulag de l’Union soviétique, dont le dernier camp a fermé en 1991, Valery Maximenko nie la comparaison qu’il qualifie de “non-sens“. Selon lui, ces établissements n’ont pas l’ambition de rééduquer politiquement les prisonniers comme c’était le cas auparavant. “Je vous assure qu’en dépit de l’étiquette ‘travaux forcés’, cette peine a plus un caractère social“, affirme le directeur du Service fédéral d’application des peines. Et d’ajouter que ce programme incarnait l’un “des meilleurs aspects de l’expérience soviétique“. Nous voilà donc rassurés.
Afin d’appuyer ses dires, Valery Maximenko précise que les prisonniers “ne seront pas complètement isolés du reste de la société” et compare la vie dans ces futurs établissements au travail par roulement, habituel dans plusieurs régions du pays, pour lequel les employés vivent “loin de chez eux, dans des logements partagés“.
Par ailleurs, les prisonniers de ces centres de travail correctionnels ne seront pas assujettis aux mêmes mesures de sécurité que dans les prisons. Ils pourront par exemple avoir des permissions de sortie ainsi que des téléphones et un accès à Internet. En revanche, ils ne pourront ni choisir ni refuser les travaux qui leur seront imposés mais pour lequel ils recevront un petit pécule imposable. Elle est pas belle la vie ?