Dans son émission du mercredi 14 mars, le présentateur vedette d’ABC a mis le doigt sur quelque chose qui pourrait bien coûter cher à la famille présidentielle.
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“America first!”, scandait Donald Trump durant sa campagne pour les élections présidentielles. Un an plus tard, on apprend qu’il n’applique pas vraiment cette politique à son business.
Jimmy Kimmel a en effet révélé ce mercredi 14 mars, dans son émission quotidienne, que les produits vendus sur le site de la famille Trump étaient souvent fabriqués en Asie. Pire, certains ne comportent aucune mention de leur pays d’origine, ce qui est illégal outre-Atlantique, comme le rapporte le Huffington Post.
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Il y a quelques jours, le célèbre présentateur s’est rendu sur le Trump Store, un site géré par les deux fils aînés, Eric et Donald Jr. On y trouve des vêtements (pour hommes, femmes et enfants), ainsi que des accessoires de golf et des goodies (casquettes, mugs, porte-clefs, etc.), le tout logoté Trump bien évidemment.
Jimmy Kimmel a ainsi commandé toute une série d’articles, qu’il a entrepris de déballer lors de son monologue d’ouverture de l’émission : “D’abord, j’ai commandé une casquette de golf blanche fabriquée en Chine, un mug avec ‘Trump’ écrit dessus fabriqué en Thaïlande, une housse de club de golf fabriquée en Chine…” Et ainsi de suite pour le sac et la couverture fabriqués en Chine, et le bavoir venu tout droit… du Pérou.
En soi, ce n’est déjà pas terrible que l’homme qui martèle “America first” fabrique tous les produits dont il fait commerce à l’étranger. Mais il y a encore plus préjudiciable pour le milliardaire. Jimmy Kimmel a ensuite attiré l’attention des téléspectateurs sur un faux lingot d’or et un bandana. Et sur ces deux articles, il n’y a aucune mention du pays d’origine, alors que ceci est contraire à la législation américaine.
“Les produits importés aux États-Unis doivent comporter une mention indiquant leur origine, donc le pays où ils ont été manufacturés, produits ou cultivés”, exception faite des produits où il est physiquement impossible d’appliquer une telle mention (comme les fruits, par exemple). Les entreprises qui contreviendraient à cette règle s’exposent à 500 000 dollars d’amende par produit litigieux, ou à rembourser le double du gain généré par ces produits, comme l’a rappelé Jimmy Kimmel à l’antenne :
“Toute la campagne de Trump était basée sur l’importance de soutenir les entreprises américaines. Son entreprise ne soutient même pas les États-Unis. Mais vous savez quoi, je suis sûr qu’Eric et Donald Jr. n’étaient pas au courant de toute cette histoire, je suis sûr que c’est un malentendu. Je vais donc déposer une plainte officielle.”
Si le présentateur du late-night show s’est montré très catégorique, rien n’indique encore s’il a mis ou non sa menace à exécution. Côté Trump, le père ou les fils n’ont toujours pas réagi sur Twitter. Affaire à suivre donc.
