Marine Le Pen a été mise en examen jeudi 1er mars, pour des faits remontant à 2015. Elle risque jusqu’à trois ans de prison ferme.
À voir aussi sur Konbini
Marine Le Pen a été mise en examen ce jeudi 1er mars par un juge de Nanterre pour la diffusion, en décembre 2015, de photos d’exactions du groupe État islamique sur Twitter, a appris l’Agence France-Presse auprès du parquet.
Elle a été mise en examen pour “diffusion d’images violentes”, un délit passible de trois ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Tout est parti d’une interview de la présidente du Front national (FN) par Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV, le 16 décembre 2015. Ce jour-là, le journaliste avait fait une analogie entre le FN et Daech, en déclarant :
“Je vais revenir sur les liens entre Daech et le Front… […] Pas les liens directs entre Daech et le Front national, mais ce repli identitaire qui, finalement, est une communauté d’esprit. Parce que l’idée, pour Daech, c’est de pousser la société française au repli identitaire.”
L’actuelle députée de la 11e circonscription du Pas-de-Calais n’avait pas apprécié la comparaison. Elle avait donc répliqué sur son compte Twitter, en postant des clichés représentant des exactions de Daech (notamment des immolations et des décapitations), accompagnés du commentaire suivant : “Jean-Jacques Bourdin, Daech, c’est ÇA.”
Le 8 novembre dernier, l’Assemblée nationale avait levé l’immunité parlementaire dont elle bénéficiait, ce qui lui avait fait dire : “Mieux vaut être un djihadiste qui rentre de Syrie qu’une députée qui dénonce les abjections de l’État islamique : on prend moins de risques judiciaires.”
En janvier dernier, Gilbert Collard a été mis en examen pour le même motif, ce qui avait mis hors de lui l’élu de la 2e circonscription du Gard. Pour l’instant, Marine Le Pen n’a pas encore réagi.
