Ce lundi 10 avril commence la campagne officielle pour l’élection présidentielle. Pour les candidats, les règles ne seront plus tout à fait les mêmes.
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La campagne présidentielle prend un nouveau tournant. À treize jours du premier tour du scrutin, les onze candidats à la présidentielle sont soumis à des règles légèrement différentes, et ce, jusqu’à la fin de la campagne du premier tour prévue le 21 avril à minuit. Ces règles s’appliqueront également pour la campagne du second tour, qui se déroulera du 24 avril au 5 mai. En attendant, petit passage en revue des nouvelles règles imposées aux candidats.
Exactement le même temps de parole pour tous les candidats
À partir du 10 avril, les candidats auront droit au même temps de parole dans les médias audiovisuels, et pour respecter cela, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) veillera au grain. Mais le temps de parole des candidats ne devra pas seulement être le même pour chacun, il devra aussi être réparti dans des conditions de programmation similaires pour tous (tranches horaires de diffusion, etc.). Les déclarations des candidats, ainsi que les commentaires de leurs soutiens seront pris en compte par l’organisme. Et si les médias ne répartissent pas les temps de parole équitablement, ils risqueront des mises en demeure, puis des amendes (jusqu’à 3 % de leur chiffre d’affaire du média), comme nous l’expliquait Sylvie Pierre-Brossolette, membre du CSA.
43 minutes de spots de campagne par candidat
Pendant la campagne officielle, les candidats à la présidentielle pourront voir leurs spots de campagne diffusés sur les chaînes publiques. En tout, chacun aura droit à 43 minutes de vidéos campagne, soit dix vidéos d’une minute et 30 secondes et huit de trois minutes trente.
Des affiches électorales sur les panneaux mis en place par les mairies
À compter du 10 avril, l’affichage sauvage sera interdit. Les affiches électorales devront donc être apposées sur les panneaux mis à disposition par les mairies, et ce dans un ordre défini par un tirage au sort. Chaque candidat aura droit à deux affiches : l’une comprenant ses déclarations, et une autre annonçant ses réunions publiques à venir. Les affiches imprimées sur papier blanc seront interdites, tout comme celles comprenant une combinaison des trois couleurs : bleu, blanc et rouge (sauf pour le logo des partis). Le collage de ces affiches officielles sera pris en charge par l’État et réalisé par une seule entreprise, France Affichage Plus.
Des messages aux électeurs autorisés sous certaines conditions
Avant le premier et le second tour de l’élection, les candidats pourront envoyer des professions de foi aux Français. Mais le ministère de l’Intérieur ne rigole pas : le texte devra être imprimé sur un feuillet double dont le grammage devra être “compris entre 60 et 80 grammes au mètre carré et d’un format de 210 x 297 millimètres”. Le respect de ces règles sera supervisé par la Commission nationale de contrôle.
Silence radio la veille et le jour du scrutin
À partir de la veille du scrutin à minuit, “il [sera] interdit de distribuer ou faire distribuer […] des bulletins, déclarations et autres documents. […] Il [sera] également interdit à tout agent de l’autorité publique ou municipale de distribuer des bulletins de vote, professions de foi et déclarations de candidats “, stipule le ministère de l’Intérieur. Aucun sondage ne pourra non plus être diffusé la veille du scrutin et le jour du scrutin, et ce jusqu’à la fermeture du dernier bureau de vote.