“Ces affiches, tout le monde s’en foutait. Mon père nous les donnait pour protéger les sols, quand il y avait des travaux de peinture à réaliser dans nos appartements. Elles ne présentaient aucune femme dévêtue, rarement même une silhouette. Juste des typographies démentielles et des titres à faire rougir un peintre en bâtiment.”
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Une expo et un crowfunding plus tard, Pornographisme voit le jour. Comme une Bible de ce milieu réduit au confidentiel, bien avant l’orgie de contenus que déverse désormais Internet.
“Sainte Thérèse, priez porno”
Alors certes, tout n’est pas subtil. Difficile de ne pas lâcher un éclat de rire face à des longs-métrages tels que La Comtesse est une pute ou Cette Grande Salope de Stella (pardon à toutes les Stella), dont les titres ne font pas vraiment dans la dentelle. Mais, au-delà de rassembler cet hétéroclite ensemble d’affiches, c’est tout un témoignage de cet âge d’or passé que nous délivre cet ouvrage. Un clin d’œil à ces petits cinémas qui n’ont dû leur survie qu’à cette économie quasi parallèle.
Rendu possible par un financement participatif et produit par La Brèche, le travail d’une vingtaine de collaborateurs a abouti ce 15 novembre à une sortie chez les éditions Marque Belge. Et à un bel hommage à ce cinéma de l’ombre, qui aura traversé les âges.
Vous pouvez retrouver quelques affiches sur le compte Instagram de Pornographisme.