Policiers qui “chient dans leur froc” : Yann Moix “regrette ses propos grossiers”

Policiers qui “chient dans leur froc” : Yann Moix “regrette ses propos grossiers”

Image :

© Photo by Foc Kan/WireImage

L’écrivain avait déclaré que les policiers “chiaient dans leur froc” ce week-end, avant de rétropédaler ce mardi.

À voir aussi sur Konbini

Les propos qualifiés “d’anti-flics” de Yann Moix dans Les Terriens du samedi sur C8 le 22 septembre ont provoqué une vive polémique ce week-end, poussant le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb à condamner ses propos “grossiers sur la forme et indécents sur le fond” et un syndicat de police à saisir le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel).

Face au journaliste Frédéric Ploquin, venu faire la promo de son livre La Peur a changé de camp, ainsi que face à deux autres membres des forces de l’ordre, le romancier avait déclaré :

“Si vous venez dire ici que les policiers ont peur, vous savez bien que la faiblesse attise la haine. Dire que vous chiez dans votre froc, alors que vous faites un métier qui devrait prendre cette peur en compte…”

Invité sur LCI mardi 25 septembre, l’ancien chroniqueur d’On n’est pas couché a tenté de calmer le jeu : “Ce n’est pas moi qui suis venu dire à la télévision que la police avait peur. Ce sont des policiers eux-mêmes qui sont venus dire ‘nous avons peur’.”

Le romancier a déploré la manière dont il s’est exprimé : “je regrette parce que ce n’est jamais bien les mots grossiers”. Et d’ajouter : “cette façon triviale de parler n’est pas la bonne à mon avis. J’ai manqué d’intelligence sur cette manière de m’exprimer.”

“On peut être en colère contre des gens qu’on aime bien”

Mais sur le fond, il semble toujours sur la même ligne puisque le polémiste a ensuite expliqué ne pas avoir aimé le discours de ses interlocuteurs qu’il avait accusé de “se victimiser à longueur d’émissions de télévision” :

“Ce que je voulais dire c’est que je trouve que la police n’a pas à venir sur les plateaux de télévision pour dire ‘on a peur’ parce que le signal qui est envoyé sur les lieux dangereux n’est pas le bon.

Pour être respecté, la seule chose à éviter c’est de dire que nous avons peur.”

Il a également répliqué à l’adresse du syndicat Alternative Police CFDT qui l’avait accusé de faire preuve de “haine anti-flic” : “Personne n’est anti-flic dans cette histoire. Être anti-flic n’a aucun sens et aucun intérêt.” Puis il a évoqué son documentaire tourné à Calais pour justifier sa “colère” :

“J’étais en colère, on peut être en colère contre des gens qu’on aime bien et je n’ai absolument rien contre la police parce que je suis et je reste absolument traumatisé par les violences policières que j’ai vues de mes yeux vues à Calais.”