À Londres, une exposition de photographies de la Royal Society raconte avec des images spectaculaires l’éruption de 2014 du Bárdarbunga, le plus gros événement volcanique de ces deux derniers siècles en Islande.
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À la mi-août 2014, le volcan islandais Bárdarbunga (dont le nom ne se prononce probablement pas du tout comme il s’écrit) est entré en éruption. Contrairement à son compère Eyjafjallajökull en 2010, dont l’éruption avait obscurci le ciel européen et provoqué l’annulation de 100 000 vols, ce volcan s’est contenté de cracher de la lave et des panaches de fumée, de provoquer plusieurs milliers de mini-séismes, d’ouvrir des crevasses de centaines de mètres de long et de libérer l’équivalent énergétique d’une bombe H toutes les deux minutes d’activité… pendant six mois. La routine volcanique, en somme.
Pressentant l’imminence d’une éruption, une équipe de chercheurs sismologues de l’université de Cambridge (Angleterre) a commencé à surveiller le volcan et ses environs, deux semaines avant son éruption, parvenant même à prévoir exactement l’endroit d’où sortirait la lave. Soit à 46 kilomètres du volcan lui-même. Ce qu’ils ne pouvaient pas prévoir, en revanche, c’est que l’événement allait devenir la plus grosse éruption volcanique islandaise en 200 ans, et que l’indice d’explosivité volcanique (VEI) allait lui attribuer le rang de “colossale”.
Résultat : des photos à la pelle, une équipe d’explorateurs intrépides qui se balade sur des sols instables par tous les moyens motorisés possibles pour suivre l’évolution du volcan, et une exposition photo à la Royal Society de Londres, jusqu’au 10 juillet prochain.