Aux États-Unis, les suprémacistes blancs cherchent à recruter dans les facs

Aux États-Unis, les suprémacistes blancs cherchent à recruter dans les facs

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Par Arthur Cios

Publié le

De plus en plus de tracts et affiches de mouvements “white nationalist” pullulent sur les campus américains.

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Imaginez : vous marchez tranquillement dans les couloirs de votre fac, vous êtes en retard pour le prochain cours. Au détour d’un regard, vous tombez sur une affiche avec des croix gammées, accrochée au mur en toute simplicité. Si cela semble presque impossible en France, on constate de plus en plus de cas outre-Atlantique, comme l’explique Dazed.

La Ligue anti-diffamation américaine a dévoilé un rapport selon lequel de plus en plus de groupes liés à des mouvements suprémacistes blancs distribuent des tracts ou collent des affiches dans les universités américaines pour recruter. Sauf que ça ne s’arrête pas là.

L’institution recense 104 incidents depuis septembre 2016, dont 63 depuis janvier dernier. Il s’agit notamment de groupes tels que Identity Evropa, qui se présente comme représentant de l’Alt-Right” (comprendre “droite alternative”), ou encore American Vanguard.

Multiplication des incidents

Parmi les incidents, on notera le 18 janvier le piratage des imprimantes de l’université Vanderbilt (à Nashville, Tennessee), générant plusieurs impressions incontrôlées de flyers antisémites, ou encore une carte de la Saint-Valentin avec une image de Hitler qui a tourné à la Central Michigan University, sur laquelle il était inscrit “Mon amour brûle pour toi comme 6 000 Juifs”.

Cela serait se voiler la face que de croire qu’il n’existait pas de recrutement aux seins des universités. Les organisations suprémacistes ont toujours cherché à faire grossir leurs rangs. Néanmoins, cela restait marginal sur les campus. Il était extrêmement rare de retrouver des affiches, flyers ou autres stickers dans les facs à proprement parler. On peut noter que le phénomène émerge quelque temps après l’élection de Trump, qui a mené à la banalisation de la parole de cette droite alternative, fondamentalement xénophobe et raciste.