Pour alerter sur les conditions de vie des enfants dans les camps de réfugiés, une ONG a commandé une série d’images au photographe français Patrick Wilcoq.
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Les photos de Patrick Wilcoq ont été publiées en prévision du premier Sommet mondial sur l’aide humanitaire. L’ONG Save the Children et l’éditeur Pearson se sont associés au photographe et lui ont commandé une série de photo pour alerter sur la vie des réfugiés qui fuient les catastrophes naturelles et les conflits armés. Patrick Wilcoq est un photographe français autodidacte qui utilise des décors pour montrer le modèle comme acteur de sa réalité. Il travaille avec les communautés dans des villes comme Hong Kong ou Paris pour donner à voir des aspects inconnus du monde dans lequel on habite.
Patrick Wilcoq a travaillé avec des enfants originaires de Syrie et de Brunei qui ont fui la combinaison d’épidémies, de guerres civiles et de désordres politiques. Ses photos s’adaptent aux enfants, et mettent en scène leurs propres idées du futur et des raisons qui les ont conduits à l’exode. Les photos juxtaposent des motifs surréalistes et des réalités brutales comme celle du camp de réfugiés.
Patrick Wilcoq est resté plusieurs mois dans les camps de réfugiés de la vallée de Bekaa, au Liban, et de Nyarugusu, en Tanzanie, pour connaître de près les communautés et les enfants :
“Je voulais montrer de vrais enfants, les faire participer, pour créer ensemble une mise en scène de leur vie et de leurs désirs. Je voulais que les photos soient des représentations qui aident les enfants à s’affirmer, tout en révélant leur dignité.”
Des enfants de 15 ans, comme Hateem ont fui la guerre civile en Syrie pour arriver dans un camp de réfugiés de la vallée de Bekaa, au Liban. Le décor de Hateem montre ses espoirs et ses rêves, après qu’il a été forcé de quitter une école privée au Liban, abandonnant par la même occasion son rêve de devenir professeur.
Steve Thorne, directeur de Save the Children a l’impression que ces photos ne pourront qu’aider à soulager la peine de ses enfants qui vivent dans les camps de réfugiés parmi les plus peuplés du monde :
“On espère qu’en montrant la vie d’une enfant dans un camp de réfugiés, ces images pourront faire comprendre aux gens la situation désespérée des enfants réfugiés”.
Nyarugusu est l’un des plus grands camps de réfugiés de Tanzanie. Il accueille des milliers de personnes, qui sont partis à cause des troubles du Burundi voisin. Anicet, 10 ans, qui habite dans ce camp espère devenir docteur pour soigner la malaria, l’une des causes de mortalité les plus importante dans le camp.
Save the Children espère que la publication de ces photos avant le sommet mondial de l’humanitaire permettra de donner un peu d’exposition médiatique à ces enfants qui souffrent. Les photos de Patrick Wilcoq montrent les catastrophes telles qu’elles sont vues par ceux qui ont dû s’adapter aux pires conditions imaginables. Tous ces enfants sont obligés de travailler pour aider leur famille et pouvoir aller à l’école.
On compte actuellement plus de 19 millions de réfugiés dans le monde, dans des pays comme le Kenya, la Thaïlande et la Tanzanie. La plupart de ses camps sont débordés par l’afflux constant de réfugiés.
Traduit de l’anglais par Dario