Pendant qu’en France, on se bataille pour savoir si l’on doit limiter la vitesse à 80 km/h sur les routes départementales, en Norvège, on interdit les relations sexuelles sur les ronds-points.
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“Pas de sexe sur les ronds-points” : cette drôle de consigne adressée aux jeunes Norvégiens, repérée par Slate, n’est pas si délirante que cela. En effet, chaque année, les bacheliers ont coutume de fêter la fin de leur cycle secondaire et leur entrée dans la vie étudiante de la plus festive des manières qui soit : le Russ.
Pauline, une jeune française étudiant à Oslo, nous explique en quoi consiste ce rituel annuel qui dure du 20 avril jusqu’à la fête nationale, qui a lieu le 17 mai :
“Le Russ, c’est une énorme pratique sociale en Norvège qui marque le passage à l’âge adulte. Les jeunes achètent un bus à plusieurs, le décorent et y font la fête pendant plusieurs semaines. Tu dois essayer de gagner des défis.
Certains sont assez classiques, comme devoir pratiquer le binge drinking. D’autres sont un peu plus déjantés, comme avoir des relations sexuelles dans des endroits absurdes.
Sur ton bus, tu accroches un drapeau, et selon les défis que tu as réussi à relever, tu peux accrocher des bannières supplémentaires. Ça ressemble un petit peu à ce qui se passe en France chez les taupins [classes préparatoires scientifiques, ndlr].”
Mais la coutume a tellement d’impact que le directeur de l’agence des routes publiques, Terje Moe Gustavsen, a dû réagir publiquement par le biais d’un communiqué sobrement intitulé “Pas de sexe sur les ronds-points”. Il y fustige la dangerosité du défi, avant d’évoquer une autre bavarde, consistant à courir nu sur un pont :
“Il n’est probablement pas dangereux pour un coureur d’être sans habits sur le pont, mais les gens qui conduisent pourraient être tellement surpris de voir des gens nus sur le pont qu’ils pourraient oublier qu’ils sont en train de conduire.”