C’est fait, les parlementaires et les ministres ne pourront plus embaucher un membre de leur famille

C’est fait, les parlementaires et les ministres ne pourront plus embaucher un membre de leur famille

Ce jeudi 26 juillet, les députés ont adopté l’interdiction pour les parlementaires et les ministres d’employer des collaborateurs familiaux. Ce vote a eu lieu quelques mois après le scandale de l’affaire Fillon, qui avait pollué la campagne présidentielle.

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Ce jeudi 26 juillet, les députés ont approuvé à main levée l’article 4 du projet de loi ordinaire “pour la confiance dans la vie publique” qui stipule que les emplois familiaux “pour la famille proche” (conjoint, partenaire de Pacs, concubin, parents et enfants ainsi que ceux du conjoint, partenaire de Pacs ou concubin) seront désormais interdits pour les ministres, les parlementaires et les élus locaux, sous peine de trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. Employer des membres du “second cercle” (avec un lien familial plus lointain) sera néanmoins toujours autorisé, mais devra être obligatoirement déclaré.

Pour le recrutement de tout autre membre ou ancien membre de la famille ou belle-famille par les maires et présidents d’intercommunalités de plus de 20 000 habitants, une déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) sera également nécessaire, comme l’explique La Chaîne Parlementaire.

Pendant la dernière présidentielle, Emmanuel Macron avait fait de cette interdiction l’une de ses promesses de campagne. Objectif : éviter la multiplication de scandale tel que celui de l’affaire Fillon, qui avait plané sur toute l’élection présidentielle. Le 25 janvier, Le Canard Enchaîné avait en effet révélé que la femme du candidat Les Républicains, François Fillon, aurait touché un peu plus de 800 000 euros d’argent public pour un poste d’attachée parlementaire, dont personne ne semblait être au courant.

Mais bien que les nombreux rebondissements de cette affaire aient fortement plombé la campagne du candidat LR, ce jeudi 26 juillet, ce sont les membres de son camp qui semblaient les moins prompts à l’Assemblée à interdire les emplois de collaborateurs familiaux. Exemple avec le député LR du Vaucluse Julien Aubert, pour qui cette interdiction est “une faute de méthodologie” :

“On comprend bien que demain, avec l’application de cette loi, je pourrai continuer à ne pas faire travailler quelqu’un qui n’est pas de ma famille de manière fictive. Par contre, je ne pourrai pas employer quelqu’un qui travaille et qui serait de ma famille. Cherchez l’erreur.