On a testé pour vous le réseau social Vero

On a testé pour vous le réseau social Vero

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(Vero)

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Par Louise Des Ligneris

Publié le

Depuis quelques jours, Internet n’a plus qu’un mot à la bouche : Vero. Mais alors, qui est Vero, que fait Vero, pourquoi Vero a la cote ? Décryptage de ce nouveau réseau social qui voudrait concurrencer Instagram, Facebook et Twitter (et qui offre une bonne dose de hype à toutes les Véronique).

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Cela faisait deux ans que le réseau social Vero attendait patiemment son heure de gloire, terré dans l’ombre de l’App Store. Mardi 27 février, consécration : l’application est devenue la plus téléchargée de la plateforme Apple.

Cette célébrité soudaine et miraculeuse, on la doit à une flopée d’influenceurs (fort probablement grassement payés) qui se sont subitement mis à inciter les gens à s’inscrire sur ce réseau social.

Dans la foulée, Vero a annoncé que l’accès à son application sera gratuit à vie pour le premier million d’inscrits. Les utilisateurs assoiffés de nouveautés (et de gratuité, on ne va pas se mentir…) se sont donc précipités sur Vero qui s’est rapidement retrouvé saturé et a subi plusieurs bugs. C’est ballot. On a cependant bravé ces quelques déconvenues pour vous donner notre avis sur cette appli-phénomène. Histoire de pimenter la chose, voilà notre notation, point par point, façon Un Dîner presque parfait.

L’anonymat

Pour faire partie de Vero, la communauté dans le vent, les étapes sont relativement simples. Comme sur un réseau social lambda, il vous suffit d’enregistrer une adresse mail, créer un petit mot de passe, imaginer un nom d’utilisateur, donner votre 06, et en bonus ajouter une petite photo de profil ainsi qu’une bio (si le cœur vous en dit). Mais l’air de rien, ça fait pas mal d’infos communiquées, quand même.

Vous voilà désormais inscrits sur Vero ! Pour vous créer vos premières relations, l’appli vraiment “trop gentille”, vous proposera d’entrée de jeu d’accéder à vos contacts. Ensuite, vous pourrez enfin naviguer en toute quiétude.

Pour l’anonymat, on mettra la note de 5/10

L’ergonomie

Sur Vero, le but est de partager des photos, des liens, des musiques, de donner son avis sur des films, des séries, des livres ou encore de dire où l’on se trouve. Vous pourrez également agrémenter tous vos posts et avis d’un petit commentaire ainsi que d’une mention “recommande”, “ne recommande pas”, “regarde”, “a regardé” ou encore “voudrais regarder”. Sympa.

Comme sur Instagram vous pourrez pimper toutes vos photos à coups de filtres. Comme sur Facebook, vous pourrez liker et commenter tous les posts partagés par vos amis ou par les médias que vous suivez.

Afin de ne pas être noyé au milieu de contenus divers, variés (et inintéressants) vous pouvez également choisir dans la rubrique “collections” de ne consulter que des photos, des liens ou encore des lieux. Plus pratique, tu meurs.

Dernier détail mais pas des moindres : contrairement à Facebook, Instagram ou Twitter, il n’y a absolument aucune pub et les contenus sont tous classés par ordre chronologique. Dites adieu à l’algorithme chelou (et un peu flippant) qui s’amuse à vous proposer des posts dans le désordre et en fonction de votre profil. Ce sentiment de n’être ni traqué, ni bourré de publicités est plutôt fort agréable.

Pour l’ergonomie, on mettra la note de 8/10

L’ambiance

Concernant les amitiés, le principe est assez bien pensé : vous pouvez ranger vos contacts dans 3 groupes (“ami proche”, “ami” ou “connaissance”) et ceux-ci n’en sauront rien. Dès que vous postez un contenu, vous pouvez ainsi choisir quel groupe aura le droit de le consulter.

Naturellement, vous pouvez aussi échanger des DM avec vos potes. La base. Mais on ne va pas vous mentir, même si Vero connaît son heure de gloire, on a franchement galéré à y trouver des amis avec qui papoter et interagir. Pour un réseau social qui se veut dynamique, Vero ressemble encore pour beaucoup à un no man’s land.

Pour l’ambiance, on mettra la note de 4/10

La déco

Avec ses teintes de gris et de vert canard qui tapissent l’écran, Vero est une appli qu’on définira de plutôt austère. Cependant, les lignes graphiques et la police d’écriture plutôt fines lui apportent une petite touche d’élégance. On est dans un style minimaliste, ce n’est pas forcément très sexy et il y a pas mal d’icônes à mémoriser mais après quelques minutes de prise en main, on commence finalement à facilement trouver ses repères. Pourtant, dans un premier temps, on n’avait pas trop la motiv’ pour se plonger dedans.

Pour la déco, on mettra la note de 6,5/10

Les valeurs

Tout n’est pas parfait dans le monde de Vero, il y a même de sacrés dark sides. Par exemple, il est indiqué dans les conditions d’utilisation que l’application recueille le nom, prénom, numéro de téléphone, la géolocalisation et l’adresse mail de chacun des utilisateurs. Mais surtout, Vero s’offre le luxe de “conserver tout message envoyé à travers le service”. Votre adresse IP, les informations sur votre mobile et les pages vues sont également “automatiquement collectées”.

Selon l’entreprise, ces informations sont utilisées pour améliorer l’entreprise, mais on apprend également qu’elles serviront pour des “services publicitaires externes”. C’est vague, pas du tout rassurant et tout de suite, on est beaucoup moins chauds. Un dernier point vient noircir le tableau : si vous souhaitez vous désinscrire, rien n’est automatique : vous devez demander à Vero la suppression de votre compte. En toute détente, on frôle la prise d’otage.

Pour les valeurs, on mettra la note de 2/10