Comment nos petits ordinateurs fabriquent-ils des cryptomonnaies à notre insu ?

Comment nos petits ordinateurs fabriquent-ils des cryptomonnaies à notre insu ?

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ST PETERSBURG, RUSSIA – SEPTEMBER 26, 2017: A Bitcoin cryptocurrency souvenir coin. Alexander Demianchuk/TASS (Photo by Alexander DemianchukTASS via Getty Images)

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Par Pierre Schneidermann

Publié le

Acte I – Présentations

Acte 2 – La blockchain

Acte 3 – La rétribution via Coinhive

Détail de l’opération de rétribution :
Mon petit ordinateur, quand je fais le test sur Coinhive, traite 20 hashs par seconde. Cela fait 1 728 000 hashs par jour.
En tout, le monero traite 260 millions de hashs par seconde. Cela fait 22 464 milliards de hashs par jour.
Un monero vaut environ 80 euros. 4 500 nouveaux moneros sont fabriqués chaque jour. Cela fait 360 000 euros par jour.
Il faut donc faire une règle de trois pour savoir combien mon petit ordinateur peut fabriquer par jour : 360 000 euros x 1 728 000 / 22 464 000 000 000 = 0,027 euro. On arrondit à 3 centimes.
On peut donc considérer que je donne deux centimes par jour à l’éditeur puisqu’il touche 70 %, les 30 % restants allant à Coinhive. Je donne donc 0,001 centime par minute à l’éditeur (2/24/60 = 0,001). Si nous sommes 10 000 avec le même processeur, cela rapporte 10 centimes la minute.
Attention ! D’autres sources présentent des chiffres très différents des nôtres : le site de Coinhive assure qu’entre 10 et 20 mineurs à plein-temps chez l’éditeur peuvent rapporter environ 27 dollars par mois (environ 23 euros). De son côté, Clubic affirme qu’un mineur rapporte en moyenne 50 centimes par jour. Ces estimations sont donc largement au-dessus des nôtres. Mais notre interlocuteur est formel : elles sont largement surévaluées.

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Acte 4 – Considérations