Nicolas Hulot souhaite mettre fin à la production de pétrole et de gaz à l’horizon 2040

Nicolas Hulot souhaite mettre fin à la production de pétrole et de gaz à l’horizon 2040

Dans le cadre de son plan climat, le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot s’apprête à présenter un projet de loi entérinant les énergies fossiles en France pour se diriger vers la neutralité carbone.

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En finir avec les énergies fossiles et s’engager vers la neutralité carbone” : tel est l’un des chevaux de bataille du plan climat de Nicolas Hulot, emboîtant le pas à la promesse de campagne du candidat Macron. Parmi les quatre axes proposés pour y parvenir, le texte prévoit de laisser les hydrocarbures dans le sous-sol, c’est-à-dire d’interdire tout nouveau permis d’exploration et d’exploitation sur l’ensemble du territoire français, métropole comme outre-mer. Une décision qui concerne aussi les énergies fossiles dites non conventionnelles, comme les gaz et pétrole de schiste. De façon à limiter le réchauffement climatique en dessous du seuil des 1,5 degré/2 degrés comme le préconisent les scientifiques.

Une étape supplémentaire vers la neutralité carbone

Concernant les énergies fossiles dites “conventionnelles” (pétrole, charbon, gaz naturel), le projet de loi se veut strict puisqu’il vise à interdire l’exploration de nouveaux sites, ce qui inclut un refus des demandes en cours et le prolongement des concessions en cours. Si l’extraction du gaz de schiste par fracturation hydraulique est bannie en France depuis 2011, le texte va plus loin en précisant que la recherche des hydrocarbures dits “non conventionnels” (c’est-à-dire produits dans les roches-mères peu perméables) sera proscrite “par quelque technique que ce soit” rapporte Le Monde.

Une façon de mettre en œuvre dès maintenant, et de manière progressive, la sortie de l’exploitation des hydrocarbures à l’horizon 2040 et de boucler la boucle en douceur puisque la quasi-totalité des concessions arriveront à échéance à cette même période. Comme l’observe le ministère, cité par Le Monde, accorder de nouveaux permis aujourd’hui n’aurait pas de sens :

“[…] de nouveaux projets engagés aujourd’hui commenceraient leur exploitation dans les années 2020-2030 et produiraient encore dans les années 2050-2060, bien au-delà des périodes auxquelles nos émissions devront avoir été réduites.”

Bien trop tard en effet pour respecter l’Accord de Paris sur le climat scellé lors de la COP21 en décembre 2015 et dont l’objectif vise à maintenir la hausse des températures à 2 degrés maximum par rapport à l’ère préindustrielle d’ici 2100. Ce texte devrait être présenté au conseil des ministres le 6 septembre.