Le hashtag désastreux de la police new-yorkaise sur Twitter

Le hashtag désastreux de la police new-yorkaise sur Twitter

La communication de la police de New York, la fameuse NYPD (ou plutôt “ènnwaïpidi”) pensait bien faire lorsqu’elle a lancé, ce 22 avril, l’opération “MyNYPD”. L’idée ? Proposer à ses abonnés Twitter de poster une photo d’eux accompagnés d’agents de la Grosse Pomme.
Innocents, les CM qui se cachent derrière NYPD News pensaient plutôt recevoir de sympathiques clichés, mettant en scène la bonhomie et le dévouement de la maréchaussée new yorkaise. En tapant #MyNYPD sur Twitter, on peut tomber sur ce genre de tweets :


Malheureusement, ce genre de clichés très “Protéger et Servir” sont minoritaires face à la déferlante de photos d’arrestations, d’humiliations policières et de manifestations de force de la part de ceux qui se tiennent du bon côté de la matraque.
Oui, la communauté Twitter s’est bel et bien emparée du hashtag consacré… mais pas tout à fait de la manière dont les community managers de la police de New York l’espéraient : les flics sont dans des positions qui les ridiculisent ou qui les font passer pour des brutes.



Certains liens sur Twitter renvoient même sur d’autres réseaux, comme sur Facebook où les hashtags sont permis depuis quelques mois.

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Le mouvement Occupy en profite

Paradoxalement aux démonstrations d’amour pour les képis qu’il aurait dû provoquer, le hashtag #MyNYPD a offert, au contraire, une nouvelle plateforme d’expression retentissante pour certains mouvements alternatifs tels que Occupy Wall Street.


Le compte protestataire en profite : il va jusqu’à comparer les victimes de la guerre en Irak avec les personnes tuées par la police américaine depuis la date du 11 septembre 2011.

Bavure policière

Déjà, l’opération est qualifiée d’opération ratée, d’énorme erreur, de “PR nightmare” (“Cauchemar de relations publiques”), de “social fail” (“échec social”) sur le réseau. Par des médias locaux, mais aussi l’Amérique tout entière.
Aussi, le hashtag #MyNYPD s’est rapidement décliné d’une ville à l’autre des États-Unis. La police new-yorkaise peut être fière d’elle : elle a créé les conditions nécessaires à l’expression de la brutalité policière à travers l’Amérique.
Ainsi Los Angeles…


… mais aussi Boston…

…Oakland…

Ailleurs ?

Beaucoup d’autres villes du pays gouverné par Barack Obama sont aussi concernés. Mais là où le département de communication des hommes en bleu de New York a fait fort, c’est que le hashtag – et son usage anti-flics – s’est carrément exporté au-delà des frontières du pays d’Eliot Ness. Comme l’atteste ce tweet ci-dessous, proposant une déclinaison canadienne du mouvement.


En France, encore difficile de trouver de tels exemples pour se moquer des garants de l’ordre dans notre République, mais l’idée peut faire son chemin :

La prochaine fois que les CM de la police new yorkaise auront ce genre d’idées, quelqu’un devrait leur rappeler qu’ils ont droit de garder le silence : tout ce qu’ils diront pourra être retenu contre eux.
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