Muhammad Najem souhaite attirer l’attention du monde entier sur le sort des 400 000 civils victimes des exactions du régime de Bachar Al-Assad dans cette région.
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We know that you got bored from our blood pictures
— muhammad najem (@muhammadnajem20) 15 janvier 2018
But We will continue appealing to you
Bashar Al-assad, potin and khaminei killed our childhood
Save us before it is too late
What is the world, which can send machines to the martian and can't do anything to stop killing people pic.twitter.com/QtVVWidkzx
Traduction : “Nous savons que vous vous êtes lassés de nos images sanglantes, mais nous continuerons à faire appel à vous. Bachar Al-Assad, Poutine et Ali Khamenei ont tué notre enfance.
Sauvez-nous avant qu’il ne soit trop tard. Quel est ce monde où on peut envoyer des machines sur Mars, mais où l’on ne peut rien pour empêcher un des gens d’être tués ?”
Muhammad Najem, 15 ans, filme des vidéos en selfie où il raconte son quotidien dans la région de la Ghouta, en Syrie. Depuis deux semaines, les quelque 400 000 civils bloqués sur place sont victimes des attaques menées par le régime de Bachar Al-Assad, soutenu par la Russie et l’Iran. La Ghouta, dans la banlieue de Damas, est l’un des derniers bastions de la résistance au régime.
La région était l’une des premières à se soulever pacifiquement, en 2011. Depuis, elle est restée un symbole de la résistance syrienne. Le 18 février dernier, les forces du régime ont lancé une intense campagne aérienne contre ce territoire d’une centaine de kilomètres carrés. Plus de 600 civils, dont 147 enfants, ont péri en 10 jours, comme le rapporte Europe 1.
Très actif sur les réseaux sociaux, Muhammad Najem montre au monde entier le chaos qui règne sur place. Dans l’une de ses vidéos les plus impressionnantes, on peut voir le tout jeune reporter juché en haut d’un immeuble. Derrière lui, une ville dévastée disparaît dans des nuages de fumée.
القصف المباشر للطائرات الحربية التي تتلقى القنابل والصواريخ
— muhammad najem (@muhammadnajem20) 2 janvier 2018
Direct bombing of #warplanes that receive #bombs and rockets
#BreakGhoutaSiegehttps://t.co/n0za9TSE7T pic.twitter.com/TimFBIITSz
Les images de corps mutilés que poste le jeune homme sont parfois d’une violence inouïe. Son but est clair : alerter la communauté internationale.
#SaveGhouta
Hello Amirecan people
— muhammad najem (@muhammadnajem20) 26 février 2018
We are people of Eastern Gouta
The world watching us die of hunger and bombing
Look at this destruction
This is similar to Europe before 80 years ago
But We live today in twenty first century #Help us and donot be like the rest of the world pic.twitter.com/EGi3FjQn4u
Traduction : “Bonjour au peuple américain. Nous sommes le peuple de la Ghouta orientale. Le monde nous regarde mourir de faim et sous les bombes. Regardez ce massacre.
C’est la même chose qu’en Europe il y a 80 ans. Pourtant nous sommes aujourd’hui au XXIe siècle. Ne faites pas comme le reste du monde et aidez-nous.”
Ses messages – enregistrés tantôt en arabe, tantôt en anglais – sont souvent suivis du hashtag #SaveGhouta. Muhammad Najem poste également des moments de la vie quotidienne.
Here are the sons of Ghouta! ... Despite the hysterical bombing, despite the hell of death, despite the lack of life and lack of food and medicine ... always #smiling?.#Life_in_Graves_(Shelters)
— muhammad najem (@muhammadnajem20) 27 février 2018
#EasternGhouta, #Syria pic.twitter.com/eX9twbR9dn
Traduction : “Nous sommes les fils de la Ghouta ! Malgré les bombardements incessants, l’enfer de la mort, malgré le manque de vie, de nourriture et de médicaments… on garde le sourire.”
I'm like any kid in al-Ghouta. Instead of going to school, I go to buy some wood for my mother to cook our lunch. I hope the war ends and we can all go back to school. ??♂️#saveghouta pic.twitter.com/pndjdeQbD7
— muhammad najem (@muhammadnajem20) 13 février 2018
Traduction : “Je suis comme n’importe quel enfant de la Ghouta. Au lieu d’aller à l’école, je sors acheter du bois pour que ma mère puisse cuisiner le déjeuner. J’espère que la guerre va s’arrêter pour que nous puissions tous retourner à l’école.”
Il raconte les sorties pour aller chercher du bois, les écoles qui ont fermé, ainsi que la vie sans électricité et sans eau. En véritable reporter, il recueille aussi les témoignages d’autres enfants. Certains d’entre eux n’ont jamais connu que la guerre.
More than 400,000 civilians left hungry, sick & besieged under the bombing of missiles loaded with incendiary napalm. Activists in East Ghouta are launching the #SaveGhouta#انقذوا_الغوطة#saveghoutahttps://t.co/9mNmlDvJ2k pic.twitter.com/QSXg872PTj
— muhammad najem (@muhammadnajem20) 11 février 2018
Traduction : “Plus de 400 000 civils meurent de faim, de maladie et sous les bombardements au napalm. Les activistes de la Ghouta orientale lancent le hashtag #SaveGhouta.”
Ouvert le 7 décembre dernier, son compte Twitter est déjà suivi par plus de 16 000 personnes. Selon Le Figaro, l’ONU espère pouvoir livrer de l’aide humanitaire dans sa région “d’ici quelques jours”.