Depuis son lancement en 2010, Instagram n’a cessé de redéfinir notre rapport à l’image. Quitte à nous rendre un peu trop narcissiques…
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C’est justement ce qu’a voulu dénoncer Alex J. Mann, auteur du petit film d’horreur Me2. Ce court métrage traite de l’obsession qu’ont les addicts d’Instagram à se mettre en scène à travers l’application. L’auteur de la vidéo a expliqué son intention à Taxi :
“Instagram crée un certain genre de désillusion. On ‘surfiltre’ nos vies par rapport aux meilleures photos des meilleurs moments. Avant tout, nous créons une version idéalisée de nous-mêmes à laquelle nous ne pourrons jamais ressembler. Cela peut être destructeur si l’on n’en prend pas conscience.”
La vidéo d’un peu plus de 2 minutes 30 met en scène une jeune fille qui semble obnubilée par son compte Instagram, sur lequel elle a posté plusieurs selfies. Elle se regarde dans un miroir puis, insatisfaite de l’image qu’il renvoie, visionne les photos qu’elle a postées sur l’application. L’une d’entre elles retient son attention, celle-la même qui cause sa mort : sa propre image s’anime et traverse l’écran pour l’étrangler, avant de prendre sa place dans la vie réelle.
Alex J. Mann précise que si la vidéo met en scène une jeune fille, les hommes peuvent tout autant être obsédés par l’image qu’ils affichent sur Internet. Avec ses quelque 400 millions d’utilisateurs, Instagram est devenu un réseau social majeur, avec la caractéristique de ne traiter que des éléments visuels, ce qui expliquerait peut-être cette tendance à tomber dans la surreprésentation de soi.
“Les hommes, ces Narcisses…”