Manuel Valls refuse de parrainer Benoît Hamon et dément tout soutien à Emmanuel Macron

Manuel Valls refuse de parrainer Benoît Hamon et dément tout soutien à Emmanuel Macron

Dans une interview accordée à Paris Match, l’ancien Premier ministre se désolidarise officiellement du vainqueur de la primaire de la gauche, et dément la rumeur d’un soutien à Emmanuel Macron.

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Après des semaines de silence, Manuel Valls a décidé de s’exprimer pour la première fois dans la presse depuis son départ de Matignon et sa défaite face à Benoît Hamon au second tour de la primaire citoyenne de la gauche. Et l’ancien Premier ministre n’y va pas de main morte avec le vainqueur du scrutin. Dans l’interview qu’il a accordée à Paris Match, Manuel Valls annonce de but en blanc qu’il ne soutiendra pas celui qui a été désigné avec près de 59 % des suffrages pour représenter le Parti socialiste (PS) lors de la prochaine élection présidentielle. “Je ne peux pas apporter mon parrainage à Benoît Hamon”, déclare le ténor du PS. Un geste très symbolique.

Comme tous les participants de la primaire de la Belle Alliance populaire, Manuel Valls s’était pourtant engagé à se ranger derrière le vainqueur, quel qu’il soit. C’est raté. “Hamon ne suscite pas d’engouement”, se justifie-t-il dans Paris Match. Pour autant, l’ancien maire d’Évry ne semble pas non plus vouloir se tourner du côté du candidat Emmanuel Macron, qui semble susciter de plus en plus d’intérêt chez certains membres du Parti socialiste, et ce au grand désarroi d’électeurs de la primaire de la gauche et du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis.

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Pour Manuel Valls, si Emmanuel Macron est élu président de la République, “il n’y aura pas de majorité absolue” à l’Assemblée nationale, face à un “FN durablement installé”.

Comme le rappelle Paris Match, Manuel Valls et Emmanuel Macron, tous deux membres du gouvernement, ne s’étaient pas quittés en très bons termes. Et l’ancien Premier ministre n’aurait pas non plus eu de contact avec Benoît Hamon depuis la fin de la primaire. Alors, Manuel Valls restera-t-il dans sa stratégie du ni-ni, ou appellera-t-il à terme à voter pour un candidat pour la prochaine présidentielle ?

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