La visite de Trump à la frontière mexicaine déjà vivement critiquée

La visite de Trump à la frontière mexicaine déjà vivement critiquée

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MEXICO BORDER, SAN DIEGO, CALIFORNIA, UNITED STATES – 2017/08/12: Visitors spend time in the US side if the border between United States And Mexico near San Diego in California.
According to the U.S. Customs and Border Protection there are at least 580 miles of physical barriers in place to divide United States and Mexico in 2009. The Trump administration wants to extent the barriers to cover the whole 1989 miles of total length of the border between the two countries. (Photo by Sevilay Kelek/SOPA Images/LightRocket via Getty Images)

Des habitants du Golden State protestent contre la politique migratoire de Donald Trump, qui est venu examiner les prototypes du mur qu’il souhaite bâtir le long de la frontière avec le Mexique.

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C’est la première fois que le chef d’État se rend en Californie depuis son accession au pouvoir. Mardi 13 mars, Donald Trump y est attendu pour examiner les huit différents prototypes du mur qu’il souhaite édifier le long de la frontière avec le Mexique. Il s’agit de l’une de ses grandes promesses de campagne : 3 000 kilomètres de mur infranchissable, dans le but d’endiguer l’immigration clandestine.

Ce déplacement présidentiel intervient une semaine après que l’administration de la Maison-Blanche a poursuivi en justice l’État californien pour sa politique “sanctuaire” vis-à-vis des sans-papiers. Après son atterrissage à la base militaire de Miramar, le président devrait se rendre à Otay Mesa, qui se trouve au sud de San Diego.

Sarah Huckabee Sanders, la porte-parole de la Maison-Blanche, a déclaré espérer que ce serait un “voyage incroyablement positif”. Mais les habitants de ce bastion démocrate ne l’entendent pas de cette oreille. Dès lundi, ils ont protesté dans les rues de la ville, comme le montre cette vidéo d’un correspondant de la BBC :

“Pas de haine dans le Golden State”

“Ces huit prototypes ne servent à rien […] Les gens parviennent à contourner des murs, c’est du gaspillage de l’argent du contribuable, et c’est une façon [pour Trump] de détourner l’attention de tous ses problèmes”, a déclaré une manifestante à l’Agence France-Presse. Sur sa pancarte, on pouvait lire le message suivant :

“Pas de haine dans le Golden State. Je ne veux pas de la politique de Donald Trump dans mon État, dans mon pays.”

Un autre habitant de San Diego, Ali Torabei, a pour sa part déclaré : “Je ne sais pas pourquoi il a attendu si longtemps pour venir. Mais il est en train de réaliser que c’est l’endroit qui lui oppose le plus de résistance, ici à la frontière, ici en Californie.”

Les protestations devraient continuer et même s’accentuer ce mardi, où un grand rassemblement est notamment prévu dans une église de San Ysidro, d’où l’on aperçoit la frontière et où sont attendues plusieurs centaines de personnes, rapporte l’AFP – qui souligne toutefois qu’un rassemblement de soutien au président est également prévu.