Mamoudou Gassama a été reçu à l’Élysée et va être naturalisé français

Mamoudou Gassama a été reçu à l’Élysée et va être naturalisé français

Mamoudou Gassama, qui a sauvé un enfant ce week-end, est devenu le nouveau héros du Web. Du Front national à l’Élysée : chacun est resté dans son rôle.

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On a appris lundi 28 mai que Mamoudou Gassama, 22 ans, de nationalité malienne, allait être naturalisé français et intégrer la brigade des sapeurs-pompiers de Paris. Le jeune homme a fait la tournée des plateaux télé pour parler d’une vidéo qui a fait le tour du Web tout le week-end à son sujet et conter son exploit.

Sur cette vidéo, on voit Mamoudou Gassama escalader à toute vitesse cinq étages en s’agrippant aux balcons pour sauver un enfant suspendu dans le vide, alors que le petit était seul dans son appartement de la rue Marx-Dormoy, dans le 18e arrondissement de la capitale.

Cet acte de bravoure, comme souvent dans ces cas-là, a donné aux politiques de tous bords de quoi construire leur discours politique, et, sans surprise, chacun est resté bien dans sa lignée. Au Front national, par exemple, on s’est exclamé : “Si la contrepartie de sa naturalisation est l’expulsion de tous les clandestins, je suis d’accord !”

Du FN au PS, en passant par LR ou FI, ça s’est donc bousculé au portillon pour féliciter le héros, à l’instar de Valérie Pécresse et Anne Hidalgo :

“Et donc, vous avez fait ça sans réfléchir ? Comme ça ?”

Une pétition réclamant sa naturalisation a recueilli près de 6 000 signatures en à peine quelques heures. Le chef de l’État n’a pas perdu de temps et a reçu le jeune homme à l’Élysée. Il lui a annoncé sa naturalisation française et lui a proposé de rejoindre la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, qui s’est réjouie de la nouvelle. Mais l’événement nous a surtout permis d’assister à une scène assez gênante puisqu’une partie de leur échange, et de ses silences, a été filmée par les caméras.

“Il était quelle heure ?” demande en premier lieu Emmanuel Macron, en inspecteur bienveillant avant d’enchaîner les questions toutes aussi pertinentes les unes que les autres : “et donc, sans réfléchir, comme ça ?”, “donc ça s’est passé en quelques instants ?”, “puis là vous avez réalisé…”, “Et il était comment le petit, quand vous l’avez… ?”, “Et vous l’avez revu ?”, demande le président, admiratif. L’échange s’achève sur la phrase d’un journaliste : “voilà… merci…” La gêne s’est ressentie.

La situation a parfaitement été résumée par le dessinateur Plantu :