Ce sont plus de 450 boutiques du détaillant de jeux vidéo qui sont aujourd’hui en danger.
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Parly 2 au Chesnay le 8 avril 2017. (© Wikipédia/CC)
Tout joueur ou joueuse ayant connu les jeux vidéo avant l’ère du téléchargement est forcément passé un jour dans un magasin Micromania. Pendant une vingtaine d’années, l’enseigne est devenue presque emblématique de la vente au détail de consoles et jeux. Malheureusement, dans l’industrie vidéoludique, la vente par intermédiaire est devenue de plus en plus rare, la dématérialisation s’est accélérée brusquement ces dernières années, qu’elle soit via des plateformes comme Steam ou proposée directement par les éditeurs qui peuvent désormais être directement en relation avec leurs consommateurs.
Micromania-Zing appartient depuis 2008 au géant américain GameStop, également détaillant de jeux vidéo, et qui à l’instar de son homologue (et filiale) français, n’a pas su se défendre face aux nouvelles habitudes de consommation des gamers. L’entreprise avait fait un appel à repreneurs l’été dernier avant de récemment annoncer l’arrêt des recherches, provoquant une chute de 30 % de son action en bourse.
Avec un déficit estimé à 717 millions d’euros pour GameStop, les 1 500 employés des 450 boutiques Micromania sont inquiets. Et ce n’est pas la fusion avec sa filiale spécialisée dans les produits dérivés (Zing) qui a de quoi rassurer, l’enseigne n’ayant jamais été très réputée pour ses qualités de conseil très personnalisés en général. Les magasins plus indépendants s’inquiètent aussi de ces revirements dans le marché global, même si pour le moment certains arrivent encore à se démarquer notamment via le retrogaming ou encore l’organisation d’évènements comme des tournois.