“Soigner la guerre après la guerre”, tel est l’objectif du programme thérapeutique “Warriors and Wolves” (“des guerriers et des loups”) qui veut faciliter la transition des soldats américains de retour du front.
À voir aussi sur Konbini
Après avoir vécu au combat la célèbre maxime “l’homme est un loup pour l’homme”, les vétérans de ce programme de réhabilitation ne veulent retenir de cette locution uniquement sa moitié : “un loup pour l’homme”.
Chaque année, des milliers de soldats américains regagnent leur patrie après avoir mené des guerres à l’étranger. À leur retour, traumatisés par ce qu’ils ont vu et vécu, ces militaires peinent à retrouver un équilibre en société. Des solutions thérapeutiques se présentent alors, mais chaque vétéran est différent et ces périodes de transition peuvent durer très longtemps – voire ne jamais aboutir.
Depuis quelques années maintenant, de nombreuses organisations envisagent des thérapies d’interaction entre soldats et animaux tels que des chiens ou des chevaux. Plus improbable encore, le programme “Warriors and Wolves” mené par le centre de secours aux animaux de Lockwood, dans l’état de Californie, a préféré mettre à l’honneur un carnassier peu populaire : le loup.
C’est que ces prédateurs ont un gros point commun avec les soldats : ils ont aussi été sauvés après avoir subi des violences (maltraitance, chasse). Dans ce centre, ces mis au ban de la société et de la faune travaillent ensemble pour se reconnecter à la nature et au monde civilisé et pour s’affranchir des traumatismes qui les hantent.