L’Irak propose à ses citoyens de devenir ministre en postulant sur Internet

L’Irak propose à ses citoyens de devenir ministre en postulant sur Internet

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The 23-year-old refugee Mustafa Altaie from Iraq writes an application on a library computer in Heilbronn, Germany, 21 October 2016. Photo: Marijan Murat/dpa | usage worldwide (Photo by Marijan Murat/picture alliance via Getty Images)

Pendant qu’en France, certains peinent à remanier leur gouvernement…

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Alors qu’il tente de constituer son équipe sur une scène politique éclatée, le futur chef du gouvernement irakien, Adel Abdel Mahdi, a lancé mardi 9 octobre un site permettant aux Irakiens de postuler pour devenir ministre.

Ancien vice-président, Adel Abdel Mahdi a été désigné Premier ministre le 2 octobre par le nouveau président irakien Barham Saleh, élu par le Parlement. Il doit lui présenter d’ici le 1er novembre une liste de ministres, sous peine de devoir sinon renoncer à son poste.

M. Abdel Mahdi a mis en place un site permettant aux Irakiens et Irakiennes âgés de plus de 30 ans de proposer leur candidature pour devenir ministre. Les candidats doivent renseigner leurs informations personnelles mais aussi leurs opinions politiques et indiquer s’ils appartiennent à un parti, selon le formulaire d’inscription en ligne.

Pour rejoindre le gouvernement, ils doivent aussi avoir obtenu un diplôme universitaire ou son équivalent. Les candidats peuvent ensuite choisir le ministère qu’ils souhaitent diriger et rédiger un court exposé sur deux thèmes : ce que signifie être un “dirigeant couronné de succès” et “comment gérer des équipes de manière efficace”.

Ils doivent également indiquer la façon dont ils affronteraient tout problème une fois ministre et fournir des “solutions pragmatiques” sur la manière dont ils géreraient leur programme ministériel.

Vétéran de la politique irakienne et économiste de formation, Adel Abdel Mahdi, 76 ans, fait figure d’indépendant capable de rassembler malgré une élite politique divisée. Il bénéficie de l’aval de Téhéran et de Washington, un consensus nécessaire dans un pays pris en étau entre ses deux grands alliés, ennemis l’un de l’autre.

Konbini avec AFP