L’homophobie a augmenté pendant la campagne présidentielle

L’homophobie a augmenté pendant la campagne présidentielle

La Manif pour tous, Sens commun… Ils se sont réarmés pour les élections présidentielles et législatives de 2017. Ils sont minoritaires, mais bruyants. Et parce qu’ils sont très organisés sur les réseaux sociaux, ces groupuscules réactionnaires ont pu légitimer par leurs propos l’homophobie.”

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D’après le président de SOS Homophobie, l’omniprésence de ces mouvements dans la campagne a eu des effets concrets sur la vie des personnes LGBT. “Chaque discours transphobe ou homophobe dans la bouche des médias ou de politiques stimule l’homophobie ou la transphobie chez les gens”, explique-t-il. Comme le souligne le rapport, c’est au quotidien que les personnes LBGT subissent le plus l’homophobie. Au total, 42 % des témoignages montrent que c’est dans le contexte familial, l’entourage proche, les lieux publics, à l’école et au travail que l’homophobie sévit le plus.

Internet, véritable défouloir homophobe

De plus, les homophobes ont trouvé un nouveau terrain de jeu : Internet. À travers les exemple de hashtags comme #LesHomosexuelsDoiventDisparaitre, l’association souligne que 22,5 % des actes homophobes qui ont été signalés se sont produits sur les réseaux sociaux. Joël Deumier qualifie même la Toile de “défouloir homophobe”, les coupables se cachant derrière leur anonymat.
Le rapport dessine, d’une manière plus générale, un sursaut de l’intolérance. “Nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins, à l’un de ces moments où l’Histoire hésite”, insiste le texte :

“Dans quelle société souhaitons-nous vivre et accueillir nos enfants ? Une société dans laquelle la haine d’autrui est tolérée voire encouragée ? Une société uniforme, dans laquelle toute différence est suspecte ? Une société dans laquelle l’altérité est vécue comme une menace ? Un autre choix est possible : celui d’une société ouverte et inclusive dans laquelle les droits et libertés de chacun-e sont reconnus, indépendamment de son orientation sexuelle ou de son identité de genre, indépendamment de sa différence.”

Espérons que la fin de cette campagne présidentielle sonne aussi celle de l’intolérance. Et sinon, la Gay Pride de Paris c’est le 24 juin prochain.