Après sa destitution, Park Geun-hye avait perdu son immunité présidentielle.
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Vingt-cinq ans derrière les barreaux. C’est ce qui attend Park Geun-hye, ancienne cheffe de l’État sud-coréen, qui fut à la tête du pays entre 2013 et 2017. Cette dernière, âgée de 66 ans, avait quitté le pouvoir après qu’une procédure de destitution avait été enclenchée à son encontre par l’opposition. En cause : un immense scandale de corruption l’incriminant.
Elle est accusée d’avoir échangé des faveurs politiques contre de grosses sommes d’argent, à hauteur de plusieurs millions d’euros, provenant de grandes entreprises comme Samsung, avec l’aide de sa proche conseillère de l’ombre, Choi Soon-sil, dont l’influence sur l’ex-présidente a été largement critiquée. D’importantes manifestations avaient fini par secouer le pays, une grande majorité du peuple demandant sa démission.
Son limogeage par la Cour constitutionnelle en mars 2017 avait entraîné la perte de son immunité présidentielle. L’ancienne dirigeante a donc été condamnée ce vendredi 24 août pour “corruption, abus de pouvoir et coercition”. Lors de son procès en première instance en avril, la peine prononcée avait été de 24 ans. En appel, la sentence a été alourdie d’une année.
Lorsque le scandale politico-financier avait éclaté, une information peu commune était sortie dans la presse : le pays apprenait qu’à l’hiver 2015, des kilos de Viagra avaient été commandés et livrés à la Maison Bleue, la résidence présidentielle sud-coréenne. La présidence avait alors tenté de justifier cet afflux de pilules bleues, aux frais du contribuable, par leur capacité à soigner les maux causés par l’altitude… Mouais.