Washington devient le 11e État américain à interdire les thérapies de conversion pour personnes homosexuelles ou transgenres.
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Enfin. Mercredi 28 mars, l’État de Washington a interdit les thérapies de conversion. Ces dernières ont pour objectif fantasmé qu’une personne homosexuelle change son orientation sexuelle et devienne hétérosexuelle.
Considérant l’homosexualité comme une “maladie” que l’on pourrait guérir, ces thérapies peuvent aller de l’entretien sous forme de discussion à la thérapie par électrochoc. Les personnes bisexuelles et transgenres subissent également ce type de thérapies.
En janvier, le magazine Têtu nous apprenait que, rien qu’aux États-Unis, 700 000 personnes avaient déjà été victimes de ce type de thérapie, dont 350 000 lorsqu’elles étaient mineures. À l’heure actuelle, dix États ont aboli cette pratique et celui de Washington devient le onzième.
Le sénateur démocrate du 21e district de Washington, Marko Liias, lui-même homosexuel, s’est félicité de la nouvelle en déclarant que “bannir les thérapies de conversion envoie un message fort et sans équivoque à la jeunesse LGBTQ : il n’y a rien qui cloche chez vous”.
Le gouverneur démocrate de Washington, Jay Inslee, qui a signé lui-même la circulaire interdisant aux psychiatres et psychologues de pratiquer ce type de thérapies sur des personnes mineures, a qualifié cette pratique “d’abominable” et s’est dit “fier” de son abolition :
Conversion "therapy" for our LGBT youth is an abominable practice. Proud to say in Washington state it is no longer. https://t.co/IVRvZSvAIK
— Jay Inslee (@JayInslee) 28 mars 2018
Le 1er mars dernier, l’Union européenne avait enfin condamné officiellement ces thérapies de conversion. Avec 435 voix pour, 109 contre et 70 absentions, l’amendement numéro 8 avait été adopté. Ce dernier encourage vivement les pays membres à interdire les thérapies de conversion et à “adopter des lois et des mesures pour lutter contre l’homophobie et la transphobie”.
À l’heure actuelle, dans toute l’Union européenne, seuls le Royaume-Uni, Malte et quelques régions autonomes espagnoles ont interdit cette pratique, rappelle Libération. Une pétition a été lancée l’année dernière sur Change.org pour demander au gouvernement français de légiférer afin d’interdire ces thérapies.