Homosexualité et jeux vidéo ne font pas toujours bon ménage

Homosexualité et jeux vidéo ne font pas toujours bon ménage

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Par Anaïs Chatellier

Publié le

Nous n’avons pas planifié de modifier les Sims 4. Un des principes-clé des Sims, c’est que les joueurs décident de ce qu’ils veulent faire.

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Or, ces derniers jours, la Russie n’était pas seule à faire l’actu “gay-ming”. Alors que le jeu vidéo de l’éditeur japonais Tomodachi Life, sorte de simulation de vie à la Sims, ne devrait pas sortir avant juin aux États-Unis, il crée déjà la polémique. Le problème : alors que ce programme permet de reconstituer des moments de vie, les personnages du même sexe ne peuvent pas flirter ensemble.
Rapidement, les internautes ripostent via le hashtag #Miiquality, mélange entre les Mii, personnages virtuels de Nintendo et equality “égalité”. Un mouvement lancé par Tye Marini, un jeune américain de 23 ans fan de Nintendo, qui a lancé la campagne en postant sur Internet cette vidéo.

Alors que le mouvement prend de l’ampleur, la branche américaine de Nintendo s’est excusée auprès des internautes. Pour autant, il n’est pas au programme de modifier le jeu qui est déjà un succès au Japon depuis sa sortie en décembre dernier.
Selon Associated Press, la compagnie a annoncé :

Nous utilisons cette campagne comme une opportunité afin de mieux comprendre nos consommateurs et leurs attentes. Nous nous excusons d’avoir déçu de nombreuses personnes en omettant d’inclure les relations de même sexe dans Tomodachi Life.

Avant d’ajouter :

Malheureusement, il nous est impossible de modifier le jeu, et un changement aussi important dans la conception ne pourrait pas être résolu par le simple téléchargement d’un patch post-commercialisation.

A voir maintenant, si pour ses prochains jeux, la firme nippone Nintendo tiendra compte de ces revendications. Mais étant donné que le mariage homosexuel n’est pas acquis au Japon, ce ne sera pas pour tout de suite.

Les personnages LGBT existent dans les jeux depuis le début

Le manuel du jeu stipule que Birdo pense qu’il est une fille et aime qu’on l’appelle Birdetta. Il aime porter un noeud papillon et tirer des oeufs de sa bouche.

Un personnage transgenre donc, mais qui, à l’époque, avait été mentionné comme étant seulement une femme en dehors du Japon. Du côté des protagonistes transsexuels, on peut citer Poison dans Final Fight, souvent considérée comme une femme “sexy et attrayante” du monde fictif.
Alors, imaginez le désarroi de certains joueurs lorsque le producteur Yoshinori Ono avait affirmé :

En Amérique du Nord, Poison est officiellement un transexuel.

Les insdustriels et les éditeurs sont quand même encore frileux parce qu’ils voient bien qu’il y a des niches qui sont encore extrêmement machistes et homophobes, donc il faut bien qu’ils réussissent à répondre aux attentes de tout le monde.

Dans le même reportage, Loup Lassinat-Foubert, journaliste, explique également que si les personnages LGBT restent relativement absents, c’est finalement un peu comme toutes les autres minorités. Il y a par exemple très peu de protagonistes noirs, ou d’origine arabe, les développeurs mettant plus en avant dans les rôles principaux des hommes de type caucasien. Et mis à part le succès international de Tomb Raider, les femmes sont souvent relayées aux seconds rôles.
Pour ses spécialistes du jeu vidéo, le plus important est de laisser le choix aux gamers de pouvoir avoir des relations sexuelles ou autre en fonction de leurs préférences.