Législatives : La République en marche ne présentera pas de candidat face à Philippot à Forbach

Législatives : La République en marche ne présentera pas de candidat face à Philippot à Forbach

“Ma candidature aurait été opportune. […] Il y a à Forbach un enjeu politique fort que la performance des résultats du FN rend tout particulièrement crucial. […] Mes engagements professionnels rendent totalement impossible ma disponibilité au cours des prochaines semaines et il est trop tard pour m’en dégager, je ne pourrais donc même pas faire convenablement campagne.”

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Si l’on peut deviner une tentative de LRM de ne pas vouloir disperser les voix et d’éviter une triangulaire pour tenter de battre Florian Philippot, en revanche, à Forbach, certains ne comprennent pas ce choix.

Un choix incompris par les militants locaux

En effet, les militants forbachois qui s’étaient engagés pour soutenir Emmanuel Macron dénoncent un manque de courage de la part du mouvement qui aurait, selon eux, peur de se faire battre par le vice-président du FN. En effet, lors de l’élection présidentielle, même si Emmanuel Macron l’avait emporté au second tour à Forbach, Marine Le Pen y était en tête au premier tour : la présidente du FN avait recueilli 29,65 % des suffrages exprimés, contre 21,69 % pour la France insoumise et seulement 17,87 % en faveur d’Emmanuel Macron.
Déjà en 2012, Florian Philippot avait réalisé des scores assez élevés dans cette même circonscription. Originaire du Nord, il était parvenu à accéder au second tour de ces législatives, mais, obtenant 46,3 % des voix, il avait finalement été battu par le socialiste Laurent Kalinowski. Cinq ans plus tard, avec un Front national arrivé au second tour de l’élection présidentielle, on peut aisément penser qu’il réussira à augmenter le nombre de voix en sa faveur.
Le journal Le Républicain Lorrain évoque ainsi des militants locaux “désorientés et en colère”. Un jeune homme parle de “total manque d’audace”, une jeune femme évoque un “mépris” de la part des instances du parti, tandis qu’un autre fustige cette décision centralisée : “On ouvre le champ aux extrêmes. Macron a fait un bon score à Forbach au second tour des présidentielles et nous avons beaucoup bougé localement. On se sent incompris et abandonnés par Paris.”
La date limite de dépôt des candidatures étant demain, vendredi 19 mai, il semble donc relativement peu probable qu’un candidat LRM soit désigné en une journée, à un mois tout juste du second tour de ce scrutin législatif.
Edité le 19 mai à 10 heures : finalement, les instances de la République en marche ont annoncé in extremis être revenues sur leur choix. Le mouvement présentera bien un candidat face à Florian Philippot dans le 6e circonscription de Moselle. Il s’agit de Christophe Arend, 41 ans, conseiller municipal et animateur et créateur du comité de soutien local d’En marche !