Le romancier Stephen King a été bloqué par Trump sur Twitter

Le romancier Stephen King a été bloqué par Trump sur Twitter

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Il faut dire que cinq heures auparavant, il l’avait bien cherché, tweetant :

Qu’on peut traduire par : “Le cabinet de Trump donne un cours post-licence en léchage de cul.”
La veille, il avait aussi tweeté (décidément très en forme) : “Si Ivanka Trump avait grandi dans un État agricole, comme certain d’entre nous, elle saurait que son père récolte ce qu’il a semé.” Apparemment, l’humour de Stephen King ne plaît pas au nouveau locataire de la Maison-Blanche qui lui a privé l’accès de son compte officiel.
Mais ce qui semble être une information légère révèle en réalité un véritable problème de liberté de l’information. Donald Trump étant le président des États-Unis, n’importe quel citoyen américain devrait pouvoir accéder en toute liberté à ses déclarations.
D’ailleurs la semaine dernière, une ONG dépendant de l’université de Columbia, le Knight First Institute, spécialiste dans la défense de la liberté d’expression, a transmis une lettre ouverte au président américain lui demandant de débloquer tous ces utilisateurs malheureux, au nom du Premier amendement de la Constitution, qui garantit la liberté d’expression.
Dans sa lettre, le Knight First Institute affirme que, puisque “l’usage acharné de Twitter” par Donald Trump donne des informations sur ses mesures ou ses points de vue politiques, son compte est devenu un “forum de débat public.” Priver les citoyens américains de l’accès à son compte irait donc à l’encontre de la liberté d’expression, puisque ces utilisateurs ne peuvent plus réagir aux commentaires du président américain.
Rappelons que Donald Trump avait refusé de s’exprimer uniquement sur le compte @potus, le compte officiel de l’administration américaine, et qu’il continue en permanence de tweeter avec son ancien compte @realDonaldTrump. Cette malheureuse anecdote pose donc une question essentielle dans le débat public : comment gérer la communication politique sur Twitter ? Et elle vaut aussi pour nous. (Même si nous n’avons pas la chance d’avoir Stephen King parmi nos écrivains ni le malheur d’avoir Donald Trump comme président).