Le Point Ephémère, salle de concert et bar-restaurant de Paris, a dû fermer ses portes vendredi 19 octobre. En cause, un client alcoolisé qui aurait agressé un passant. Le restaurant nie et explique qu’en réalité, “l’histoire est inverse”.
À voir aussi sur Konbini
« Cette fermeture administrative met sérieusement en péril un lieu de culture pluridisciplinaire important à Paris dont l’offre est multiple (concerts, expositions, conférences, danse) mais qui est également un lieu d’engagement et de convivialité avec un restaurant et un bar », se désespère le Point Ephémère dans un communiqué, après avoir été contraint de fermer par arrêté préfectoral.
Neuf évènements ont été annulés, dont Miggles Christ, Villagers ou encore Troy Von Balthazar. Du 19 au 27 octobre 22 heures, aucune formation et aucun artiste ne fouleront le sol du Point Ephémère. Pourquoi une telle décision de la part de la préfécture ? Tout remonte au 12 mai 2012.
Une agression au sortir du Point Ephémère
Pour la préfecture de Paris, le 12 mai 2012, un client du Point Ephémère alcoolisé a attaqué un sans abris. Mais selon Frédérique Magal, la co-directrice du lieu qui répondait aux questions du Parisien, rien ne s’est passé comme cela : « Un de nos clients s’est fait agresser et a été blessé par un sans-abri alcoolisé à l’extérieur de nos locaux. Et il s’en était sorti grâce à l’intervention de l’un de nos agents de sécurité ».
Trois mois plus tard, en plein mois d’août, le Point Ephémère reçoit, éberlué, une lettre de la préfécture de Paris le menaçant de fermeture. Le 19 octobre, la salle est contrainte de mettre la clé sous la porte pour une durée de neuf jours. « Sans sommation et à peine trois heures avant l’entrée en application de cette mesure », les portes du Point Ephémère sont closes dès vendredi.
Mais dans la journée du lundi 22 octobre, le Point Éphémère a repris espoir : le tribunal administratif de Paris a jugé recevable le référé des avocats. En somme, la salle sera reçu au tribunal mercredi 24 octobre à 9 heures et pourra se défendre afin de raccourcir au plus vite la fermeture administrative.
Toujours selon Le Parisien, Frédérique Magal s’est dite soulagée : « C’est un début de reconnaissance de notre bon droit. Dans tout ce qui nous est reproché, rien n’est juste, rien n’est avéré ».