Avec sa série “Queer, sexualité alternatives et transidentité”, le photographe parisien pose des questions sur l’identité sexuelle et le genre dans une société qui a encore du mal à comprendre la culture queer.
Vous avez sûrement déjà vu des photos de Quentin Houdas, sans le savoir. Ce photographe de 28 ans, originaire du Nord de la France, a immortalisé certaines personnalités reconnues et couvert plusieurs reportages notamment pour L’Obs. Domicilié à Paris depuis près de dix ans, Quentin expose son dernier projet à la Bab’s Galerie, dans le 7e arrondissement, à partir du 5 avril : “Queer, sexualité alternatives et transidentité“. Forte, et à la fois personnelle et universelle, cette série se consacre à la culture queer et LGBT. Le jeune photographe a effectué une vingtaine de portraits de lesbiennes, gays, bisexuels, trans et queers. Les mettre en lumière est un choix qui renvoie directement à son enfance :
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“Je n’ai jamais réussi à me sentir tout à fait à l’aise avec l’identité masculine qui m’était attribuée. Dans la cour de récréation, j’étais beaucoup plus proche des filles qui me défendaient des insultes des garçons ; j’étais le ‘pédé’, le ‘sans ami’, le faible que l’on pouvait moquer ou violenter.”
Plus tard, Quentin s’est laissé pousser les cheveux et il lui arrivait quotidiennement de se faire appeler “mademoiselle”. Il raconte qu’il n’a jamais été choqué par ces remarques bien qu’il soit hétéro. Se rendant compte de la violence verbale que subissaient les femmes et/ou les personnes LGBT, une envie de donner une plus grande visibilité à la culture queer a émergé dans son esprit. Aujourd’hui, il raconte les histoires derrière ces portraits, qui font sens à l’heure où le débat public sur la loi du Mariage a été particulièrement tendu et ou la théorie et la culture du genre divisent notre société .