Anthony Scaramucci avait pris ses fonctions le 21 juillet dernier, juste après la démission du porte-parole de la Maison-Blanche Sean Spicer, qui n’approuvait pas sa nomination.
À voir aussi sur Konbini
Ancien financier et patron d’un fonds d’investissement, Anthony Scaramucci, 53 ans, était devenu le 21 juillet dernier le nouveau directeur de la communication de Donald Trump. C’était il y a onze jours. Le temps que les controverses autour de la personnalité de celui que certains appellent le “Loup de Wall Street” prennent de l’ampleur outre-Atlantique. Poussant Donald Trump à le limoger, le lundi 31 juillet.
Il faut dire que cet ancien de Goldman Sachs – qui avait un temps soutenu Hillary Clinton puis Barack Obama – avait commencé fort. Quelques jours seulement après sa prise de fonction, certains de ses propos, relayés dans un article du prestigieux magazine The New Yorker, en ont choqué plus d’un. Dans un article paru le 27 juillet, le correspondant à Washington du New Yorker rapporte une conversation téléphonique qu’il a eue avec le nouveau directeur de la communication. Ce dernier l’appelait pour se plaindre d’un tweet que le journaliste avait écrit pour révéler la tenue d’un dîner entre Donald Trump, sa femme Melania et d’anciens cadres de la chaîne américaine Fox News, connue pour sa ligne éditoriale conservatrice.
Un langage fleuri
“Qui vous a fait fuiter cela ?”, demande Anthony Scaramucci au reporter, qui refuse de dévoiler sa source. “Ce que je vais faire, c’est éliminer tout le monde dans l’équipe de communication et tout recommencer à zéro […]. Je demande à ces mecs de ne rien faire fuiter, mais ils ne peuvent pas s’en empêcher”.
“Je les virerai tous”, aurait poursuivi celui que l’on surnomme “The Mooch”.
Toujours selon le New Yorker, le directeur de la communication de Trump aurait ensuite déclaré au sujet de l’ancien secrétaire général de la Maison-Blanche : “Reince [Priebus] est un putain de schizophrène paranoïaque, un paranoïaque.” Il s’en serait ensuite pris, de façon très crue, à l’ancien stratège en chef du président américain : “Je ne suis pas Steve Bannon, je n’essaie pas de sucer ma propre bite.”
À la suite du scandale provoqué par la publication de cet article, Anthony Scaramucci s’était excusé sur Twitter pour son “langage fleuri”. Mais le mal était fait.
Le 31 juillet, à la demande du tout nouveau secrétaire général de la Maison-Blanche, John Kelly, Anthony Scaramucci a donc été poussé à la démission – dix jours seulement après sa nomination, un record de brièveté au sein de l’équipe d’un président américain.