Le grand n’importe quoi de l’élection présidentielle en Russie

Le grand n’importe quoi de l’élection présidentielle en Russie

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Entre bourrage d’urnes, transport massif d’électeurs, spectacles et poulets offerts, voici les coulisses ubuesques de l’élection de Vladimir Poutine.

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Ce dimanche 18 mars, Vladimir Poutine a été réélu à 76,67 % des voix selon les résultats officiels annoncés ce lundi par la Commission électorale, avec une participation record de 67,4 %. Oui, mais à quel prix ? Du plus risible jusqu’au franchement frauduleux, voici un florilège des stratagèmes utilisés pour gonfler la participation.

Dans une vidéo publiée ce dimanche sur YouTube, on peut voir les images hallucinantes d’une femme qui glisse plus ou moins discrètement des enveloppes dans l’urne, dès que les électeurs ont le dos tourné. Plusieurs faits de “bourrage d’urnes” ont été partagés sur les réseaux sociaux, vidéos à l’appui.

À Iakoutsk, où nous nous étions rendus en décembre dernier, on aurait promis aux électeurs des poulets en échange de leur vote. Dans d’autres régions, les citoyens auraient reçu des coupons de réduction pour des produits alimentaires, ou encore des billets pour des concerts, comme le rapporte le Huffington Post. Selon plusieurs observateurs dépêchés par l’opposition russe, des bus auraient également été affrétés, y compris par les autorités, pour transporter les électeurs jusqu’aux bureaux de vote.

Et le spectacle y a été assuré. Dans ces images publiées sur Twitter, on peut voir des enfants costumés exécuter une chorégraphie sous le regard amusé des électeurs.

“Dans la ville de Riazan, les enfants de Rybnoïe sont forcés de se produire au bureau de vote n° 392. Et cela arrive dans de nombreuses villes”, selon une traduction du Huffington Post.

De même, le célèbre opposant russe Alexeï Navalny, évincé de l’élection en décembre dernier, a relayé une photo prise dans un bureau de vote, où l’on peut voir une table de vote disparaître sous les plateaux de charcuterie et de fromages.

En tout, l’ONG Golos, qui est financée par les États-Unis et lutte contre la fraude en Russie, a rapporté quelque 2 700 irrégularités, dont elle a fait une carte interactive.

En France, son élection a divisé les Internets.

Pour finir, voici le dernier son des Pussy Riot, lesquelles ont eu la bonne idée de faire coïncider la sortie de leur dernier morceau avec les élections présidentielles, comme le rapporte le magazine Pitchfork.