L’Amazonie, vers une sortie de crise
La culture du soja est l’un des principaux facteurs de déforestation en Amazonie, particulièrement dans les régions du Mato Grosso et du Pará situées en plein cœur de la forêt, respectivement au centre et au nord du pays. L’assèchement progressif du marché du soja issu de cultures illégales a notamment été permis grâce à la pression des ONG et des consommateurs afin que les négociants s’approvisionnent chez des producteurs respectant la loi. Exigence à laquelle il est désormais facile de répondre.
En 2004, l’Amazonie brésilienne enregistrait en effet son pire record de déforestation en raison de la culture massive de champs, destinée notamment à répondre à la forte demande en soja. Cette année-là, 27 200 kilomètres carrés de forêts amazonienne ont été rasés (quasiment l’équivalent du territoire belge), soit un terrain de football rayé de la carte toutes les huit secondes, et dans les trois quarts des cas, de façon illégale. L’année suivante, ces zones donnaient naissance à 1,2 million d’hectares de champs de soja fournissant des multinationales comme le géant mondial de l’agroalimentaire Cargill ou le plus familier McDonald’s, particulièrement étrillés par un rapport de Greenpeace.
Si la déforestation de la forêt amazonienne est loin d’appartenir au passé, un pas significatif a été effectué, et il faut le souligner. À noter que depuis le moratoire de 2006, la production de soja a augmenté d’un million d’hectares mais que la déforestation a, elle, baissé de 80 %. Une expansion sans déforestation rendue possible grâce à l’amélioration des techniques de culture mais aussi par le travail acharné des ONG et la pression constante des consommateurs pour que la déforestation cesse.
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