Court métrage : après Zero Dark Thirty, Kathryn Bigelow s’engage contre le trafic d’ivoire

Court métrage : après Zero Dark Thirty, Kathryn Bigelow s’engage contre le trafic d’ivoire

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Par Fanny Hubert

Publié le

Après s’être intéressée à la traque de Ben Laden dans Zero Dark Thirty, Kathryn Bigelow s’engage contre le trafic d’ivoire dans un court métrage choc.
“Quand vous achetez quelque chose fait en ivoire, où est-ce que l’argent va ?”. Voilà la première phrase que l’on peut lire au début du nouveau court métrage de Kathryn Bigelow, réalisé en collaboration avec l’association WildAid. Intitulé Last Days, il dénonce le trafic d’ivoire et l’extinction progressive des éléphants.
La réalisatrice de Démineurs a choisi l’animation pour illustrer son propos, et le résultat est saisissant. Les images ressemblent à des peintures et frappent par leur réalisme. Les mouvements donnent un rythme très rapide qui s’avère accrocheur.
Bigelow intègre également des images des caméras de surveillance qui ont filmé les attaques terroristes au centre commercial de Westgate à Nairobi au Kenya. Ces attentats perpétrés par le groupe islamiste Al-Shabbaab se sont déroulés du 21 au 24 septembre 2013 et ont fait 67 morts. En rappelant cet événement, Bigelow montre que terrorisme et trafic d’ivoire sont liés. En effet, Al-Shabbaab gagnerait 60 000 dollars par mois grâce à ce commerce, et ils sont loin d’être les seuls.

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Un éléphant tué toutes les 15 minutes

La réalisatrice cherche à responsabiliser les acheteurs d’objets en ivoire et à leur faire prendre conscience qu’ils participent à un commerce odieux : “Même si vous achetez seulement un bijou, vous payez pour quelque chose de plus grand”, peut-on lire dans le court métrage.
Les éléphants sont grandement menacés puisqu’une espèce est tuée toutes les 15 minutes… et 33 792 par an. Des chiffres qui font froid dans le dos. Si personne ne fait rien, les éléphants pourraient disparaître dans 11 ans.
Le court métrage se finit sur un constat effrayant : “Malheureusement, on ne peut pas faire en sorte que l’extinction revienne en arrière”.