La capitale américaine du jeu veut prévenir les risques de contamination par le virus du sida et l’hépatite chez les toxicomanes.
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Afin d’endiguer la propagation des maladies du sang comme les hépatite B et C et le sida, le département sanitaire de la ville de Las Vegas a installé trois machines qui distribuent gratuitement des aiguilles stérilisées.
Selon le Las Vegas Review-Journal, ces distributeurs dispenseront trois kits contenant chacun 10 seringues, un garrot tourniquet et un étui pour les aiguilles usagées. Les toxicomanes pourront en récupérer deux fois par semaine gratuitement. C’est la première fois qu’une politique de ce type est expérimentée aux États-Unis. Elle débutera à la fin du mois de mai 2017.
Ce projet pilote est coordonné par le réseau nord-américain d’échange de seringues Nasen Trac-B Exchange, le Département de la santé du Nevada du Sud et le Centre de recherche et d’éducation sur le sida du Nevada. Chelsi Cheatom, de Trac-B Exchange, explique :
“Faciliter l’accès à des seringues stérilisées est une approche qui vise à réduire les risques en aidant les gens à se protéger contre les maladies transmissibles par le sang comme le sida et l’hépatite C.”
Partager les seringues est une pratique trop commune parmi les usagers d’héroïne, de crack, et de méthamphétamine. Bien que des programmes d’échange de seringues existent dans 35 États américains, dont Washington D.C. et Puerto Rico, beaucoup de toxicomanes sont freinés par la stigmatisation qu’ils subissent quand ils achètent leur matériel en pharmacie.
Rick Reich, directeur du programme Trac-B Exchange a indiqué au Los Angeles Times :
“Les distributeurs n’ont pas d’a priori. Ils n’ont pas de personnalité et ne se préoccupent pas de l’apparence de ceux qui viennent à eux.”
Le but du projet n’est pas de lutter contre la drogue, mais de limiter les risques de propagation des maladies par le sang liés à la consommation.
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La municipalité de Las Vegas espère également que les toxicomanes qui auront recours à ces machines pour se procurer des seringues entreront en contact avec des conseillers spécialisés qui pourront les orienter vers les les différentes possibilités de désintoxication.
Le coût de ces kits sanitaires est estimé à 10 dollars (9,30 euros) l’unité. Ils ne seront distribués qu’aux utilisateurs inscrits et prémunis d’un numéro d’identification de dix chiffres. Pour le moment, cette initiative est entièrement financée grâce à des dons privés, on ignore donc combien de temps elle pourra fonctionner.
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet