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L’acteur Lakeith Stanfield se lance dans le rap pour démolir une star de la radio américaine, l’animateur Charlamagne tha God. Sorti de nulle part, ce premier titre, intitulé “Automatic”, annonce un album nommé Self Control, dont la sortie est prévue dans un avenir proche.
Pour rappel, sur Instagram le week-end dernier, Stanfield a reproché à certains médias américains, dont l’émission The Breakfast Club animée par Charlamagne tha God, de “fausse vanité”. L’acteur vise aussi The Shade Room, Lipstick Alley et WorldStarHipHop. Il avançait ainsi :
“Ils jouent le jeu de la suprématie blanche par rapport aux hommes et aux femmes noir·e·s, soulignant souvent des attributs négatifs et minimisant ceux qui développent l’esprit.”
Bien que repris par de nombreuses personnalités, son post Instagram a depuis été supprimé. Mais trop tard. Charlamagne prend la mouche et fait des accusations de Stanfield le sujet de sa colonne “Donkey of the Day”. Il y défend alors la ligne éditoriale de son émission :
“Tu peux dire tout ce que tu veux sur moi. J’ai déjà plus ou moins tout entendu sur moi. Mais tu ne peux pas traiter d’anti-noir toutes les émissions où j’apparais. Et surtout pas ‘The Breakfast Club’.”
Stanfield répond avec une vidéo de 13 minutes, dans laquelle il explique que la chronique de Charlamagne prouve justement son point de vue. Il enchaîne avec le morceau “Automatic” sur ce même sujet, qui semble lui tenir énormément à cœur. Il attaque directement Charlamagne : “I’m black/I’m Atlanta/I’m the hall of fame. It’s The Cure/You’re afraid/You’re the Charlamagne.”
Le flow est abrasif, les rimes frappent fort avec un style lugubre proche des débuts d’Odd Future. Le visuel reprend une caricature de Charlamagne en mode cartoon raciste que Jay-Z utilisait déjà dans son clip “The Story of OJ”. Le reste de la vidéo mélange des accidents de voitures, des pets South Park-iens, des combats de boxe et même des extraits de la performance de Lakeith dans Get Out.
Les aptitudes de Stanfield en rap étaient pour l’instant peu connues, même si on en voyait les prémices dans Sorry to Bother You et Short Term 12. Il avait aussi déjà réalisé deux clips sous le nom de Moors. Quoi qu’il en soit, c’est un parfait apéritif avant ce futur album, qui ouvre une nouvelle carrière qu’on imagine déjà rayonnante.
En attendant, revoyons les scènes incroyables de Darius dans Atlanta.