La réforme très controversée des rythmes scolaires a permis aux femmes de “mieux répartir leur temps de travail”, selon une étude de l’Institut des politiques publiques.
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La réforme des rythmes scolaires initiée par Vincent Peillon en 2013, alors ministre de l’Éducation et poursuivie par Najat Vallaud-Belkacem, profite avant tout aux mères qui travaillent, démontre une étude de l’Institut des politiques publiques (IPP), sortie ce jeudi 6 avril. Pour rappel, la réforme très controversée du gouvernement Hollande a ajouté des cours le mercredi matin pour les élèves d’écoles primaires et maternelles.
C’est une “petite révolution dans l’organisation des temps sociaux”, écrit l’IPP dans son rapport. L’étude met en exergue deux inégalités importantes sur le marché du travail : les inégalités entre les hommes et les femmes (ces dernières étant davantage chargées de s’occuper des enfants) et celles entre les femmes diplômées et non diplômées (les diplômées ayant plus de liberté pour gérer leur temps de travail).
La journée du mercredi, même si elle était une joie pour les enfants, était problématique pour le travail des femmes, alors qu’elle n’avait aucune influence sur celui des hommes, relève l’étude. Emma Duchini et Clémentine Van Effenterre, qui ont réalisé cette étude, affirment que les femmes ont pu “mieux répartir leur temps de travail dans la semaine”, et ce “de manière plus homogène”.
Les chiffres sont parlants. Avant la réforme de 2013, “plus de 40 % des mères dont le plus jeune enfant était en âge d’aller à l’école élémentaire ne travaillaient pas le mercredi”, révèle l’étude, soit “20 points de plus que pour les pères”. Après la réforme, l’écart de participation entre les femmes et les hommes le mercredi a été réduit de 15 %. Avis aux papas qui voudraient prendre leurs mercredis après-midi pour s’occuper des enfants.