Trans Lifeline, la hotline américaine qui aide les personnes transgenres ayant des pensées suicidaires

Trans Lifeline, la hotline américaine qui aide les personnes transgenres ayant des pensées suicidaires

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Face au taux effrayant de personnes transgenres concernées, une association a décidé de créer une hotline spécialisée.

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Il est malheureusement indéniable que la communauté transgenre est particulièrement exposée à des formes de violences et de discriminations, et que le taux de suicide de ses membres est plus élevé que la moyenne. Aux États-Unis, des études révèlent que 32 à 50 % des transgenres sont concernés en fonction des états. Plus d’un tiers des transgenres américains ont donc déjà tenté de s’ôter la vie.

Des tentatives qui sont majoritairement liées directement au harcèlement dont ils et elles sont victimes, au rejet de leurs amis et de leurs familles, et à la manière dont ils ou elles sont traité·es par les forces de l’ordre et les services des soins publiques.

Toute cette violence est lourde de conséquences, la première étant la proportion de transgenres sans domicile fixe. Dans cette étude de 2014, on estime qu’une personne sur cinq vit dans la rue ou dans un logement insalubre au sein de la communauté. Le magazine Rolling Stone annonce que 70 000 jeunes transgenres seraient concernés.

Face à ces obstacles qui peuvent paraître insurmontables, un programme national a été mis en place pour apporter du soutien et de l’aide gratuitement à la communauté transgenre, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Une aide précieuse

Trans Lifeline est une association américaine montée par des transgenres qui a mis au point en 2014 une ligne téléphonique pour répondre à toutes les questions des transgenres, trouver des solutions à leurs problèmes et travailler de manière générale au bien-être de la communauté.

Parce qu’il n’est pas toujours facile de demander de l’aide, ni même de se sentir légitime de le faire, le site de la hotline indique : “Si vous ne savez pas si vous devriez nous appeler ou pas, alors s’il vous plaît, appelez-nous.”

En France en 2015, l’association Homosexualité et socialisme estimait que 67 % des trans de 16 à 26 ans avaient “déjà pensé au suicide” et que 34 % avaient déjà fait “une ou des tentative(s)”.

Traduit de l’anglais par Sophie Janinet