Les élèves pourront lire gratuitement la presse en ligne à la rentrée 2016

Les élèves pourront lire gratuitement la presse en ligne à la rentrée 2016

“Des journaux contre les complots”, cela pourrait être le titre de la stratégie du ministère de l’Éducation nationale pour les collèges et lycées à la rentrée 2016.

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Depuis les attentats de janvier 2015, le gouvernement prend à cœur de lutter contre l’impact des théories conspirationnistes sur les jeunes Français. En atteste le recrutement de l’humoriste star du Studio Bagel Kevin Razy au sein de la campagne #Ontemanipule.

Dans le cadre de cette campagne, la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a annoncé mardi 22 mars le lancement d’une plateforme de journaux gratuits à destination des collégiens et lycéens dès la rentrée 2016. Son but : développer l’esprit critique des élèves et leur donner les armes pour affronter la désinformation.

Disponible en ligne, cette plateforme est accessible via l’url lirelactu.fr et malgré son déploiement progressif en mai-juin, elle sera pleinement exploitable pour la rentrée scolaire. Une quinzaine de titres de la presse nationale et étrangère seront alors disponibles gratuitement à la lecture pour les élèves via le simple wifi de leur établissement. Ce faisant, la presse écrite d’information générale, en partenariat avec la société miLibris, souhaite redorer son blason auprès des millenials.

Quels journaux ?

Avec cette offre de lecture, les collégiens et lycéens pourront piocher parmi Les Échos, Le Monde, Libération, Le Parisien, Le Figaro, La Croix et L’Humanité, pour les quotidien et disposeront des hebdos L’Express, Courrier International et L’Obs. Ils pourront aussi lire L’International New York Times, le New York Daily News, La Vanguardia et Cinco Dias en langues anglaise et en espagnole. Le ministère précise que la sélection sera ensuite élargie “à d’autres titres de presse écrite d’information générale, en particulier à la presse quotidienne régionale et aux hebdomadaires”.

D’après Les Échos, lors d’une conférence de presse dans le cadre de la semaine de la presse et des médias à l’école, Najat Vallaud-Belkacem a enfoncé le clou, rappelant que “la liberté d’expression, ça s’apprend”. Si elle veut que les jeunes lisent la presse, c’est pour “développer l’esprit critique”, “apprendre à se méfier de la désinformation massive qui a cours en particulier sur Internet” et “pour faire d’eux des citoyens lucides”.

Cette initiative n’est pas menée uniquement dans le but de contrer les idées conspirationnistes : la ministre y voit “un gain pédagogique énorme à obtenir” puisque d’après elle cela permettra aussi de “développer la lecture chez les jeunes”, les “connaissances en histoire, géographie et langues vivantes”… avant d’admettre que cette tentative vise également à renouveler le vivier de lecteurs des différents groupes de presse.