Non contente de provoquer l’hilarité collective avec la parution en 2006 de son album sobrement intitulé Paris, la reine de l’encéphalogramme plat enchaîne les gamelles musicales avec cette fois-ci un DJ set des plus…pitoyables.
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Cible rêvée de la génération Y biberonnée aux reality shows où il est bon de remuer de la gambette liposucée pour s’attirer les faveurs de producteurs décérébrés au cynisme décapant, la jet-setteuse/chanteuse/actrice porno/businesswoman n’en finit pas de faire les choux gras de la presse avec des reconversions plus ubuesques les unes que les autres. La dernière en date? : Devenir DJ.
Et attention : Pas n’importe quel DJ. Exit le mode shuffle de ton iPod ou encore les meilleures compilations d’Emile & Images et de la Compagnie Créole qui savaient si bien faire valdinguer tonton Jacky et mamie Henriette le temps d’une énième fête de village.
Comme tous les mégalomanes de notre ère, Paris vise haut : là voila donc prête à devenir “La DJette la plus puissante de l’histoire” et de s’offrir en prime le titre de “reine de la house music” -si l’on s’en tient aux déclarations d’une source anonyme (Nicole c’est toi?!?).
Et pour l’occasion elle fait chauffer la carte bleue de papa Hilton et s’entoure d’une armada de DJs comme Deadmau5, David Guetta (dont nous pleurons encore la non retraite anticipée chez Konbini) et fricote avec Afrojack telle une marquise de Merteuil nouvelle génération (enfin…le cerveau et la petite vérole en moins…) histoire de choper ni vu ni connu un featuring dont les premiers extraits nous donnent sérieusement envie de gerber tant les talents (inexistants) de la chagasse américaine sont effarants…
4 minutes, c’est peu et pourtant ici c’est beaucoup trop : Admirer ainsi Paris faire ses débuts au Pop Festival à São Paulo en compagnie du même Afrojack tient ici plus de l’exploit et génère par conséquent son lot de pleurs, de facepalms et de “POURQUOI MON DIEU POURQUOI” qu’on ne souhaite même pas au pire de nos ennemis.
Et comme on va pas énumérer nos facepalms à répétition à la vue d’une telle ignominie, on a choisi à la place de dresser une petite liste bien sympatoche et quelque peu utile pour que la demoiselle sache à quoi s’en tenir lors de son prochain (et si possible dernier) DJ set.
Etre DJ ce n’est donc pas :
-Se trémousser en body glitter période Véronique & Davina en espérant que les platines s’activent comme par magie avec les morceaux voulus. L’aérobic c’est sympa, mais lâcher des toutouyoutou à tout-va à une myriade de mélomanes aguerris ne te sauvera pas du lynchage public.
-Faire voltiger son micro comme Patrick Sébastien ferait tourner les serviettes sur France 2 pour faire kiffer la vibe (inaudible) à un parterre de festivaliers en mal de beats. Non tu ne crées pas l’ambiance en levant le poing. David Guetta a beau le faire toutes les deux minutes, souviens-toi bien qu’il a une autre main, et qu’il mixe aussi de temps à autre.
-Remuer les disques grâce à la seule force de son esprit. Sauf preuve du contraire, Paris, tu n’es pas dotée de pouvoirs de télékinésie.
-Héler un assistant désoeuvré à chaque fois qu’une couille sonore fait son apparition. Souviens-toi que l’assistant s’expose à une multitude d’injures et d’ecchymoses en associant son nom au tien. Cache-le au moins sous un drap avec deux trous pour les yeux. Il en va de sa survie tout de même…
-Jouer du Rihanna comme si de rien n’était. On a dit que le mode shuffle de ton iPod c’est pour les débutants et toi en l’occurrence, tu es la future reine de la house.
Et je crois que c’est tout…
Allez Paris, sans rancune. A l’année prochaine à l’occasion de ta nouvelle carrière de contorsionniste au Cirque du Soleil.