Le dernier succès militaire de la Corée du Nord a été l’occasion d’organiser une fête obligatoire dans tout le pays.
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Chaque année, à la fin de l’été, les États-Unis et la Corée du Sud se retrouvent pour une série d’exercices militaires maritimes. Si ces exercices sont présentés par Séoul comme un simple test de défense et un moyen de renforcer ses liens avec son allié américain, la Corée du Nord les a toujours vus comme des agressions et l’annonce imminente d’une invasion.
Le 24 août, deux jours seulement après le début de ces exercices, Kim Jong-un a donc riposté avec un essai de lancement de missiles depuis un sous-marin, qui semble avoir fonctionné.
Pour rappel, seules des grandes puissances comme les États-Unis, la Russie, la Chine, la France ou le Royaume-Uni sont capables de lancer des missiles depuis un submersible. Kim Jong-un avait essuyé de nombreux échecs lors de ses essais précédents, dont certains qu’il avait maladroitement tenté de déguiser avec Photoshop.
Le “succès de tous les succès”
Alors après l’échec de sa campagne de propagande militaire l’année dernière, que des experts ont révélé être une série de montages, on peut comprendre que cette véritable réussite ait appelé à de grandes célébrations. Dans l’ensemble du pays, des soirées dansantes et des concerts en extérieur ont été organisés pour célébrer cette avancée militaire et technologique, “succès de tous les succès” pour le dictateur. Comme le rappelle l’agence de presse américaine AP, de grandes célébrations nationalistes étaient néanmoins déjà prévues par Pyongyang, la semaine dernière.
Si on imagine que le dictateur lui-même a dû festoyer comme il se doit, accompagné de son harem, les “troupes du plaisir”, ses sujets se sont pliés docilement à l’exercice et ont dansé et souri pour les images de propagande de leur leader suprême.
Les rassemblements de ce type sont monnaie courante en Corée du Nord. Rarement spontanés, ils sont mis en scène pour différentes célébrations et anniversaires. Après le test réussi d’une bombe H en janvier dernier, une vidéo de la détonation a été diffusée, suivie de celle de jeunes femmes dansant autour d’une statue. Une fois cet élan patriotique mis en scène, Kim Jong-un s’en est retourné à sa politique habituelle et a menacé une fois encore de rompre l’armistice avec la Corée du Sud, signé en 1953.