Le journaliste Bruno Roger-Petit nommé porte-parole de l’Élysée

Le journaliste Bruno Roger-Petit nommé porte-parole de l’Élysée

Le chroniqueur politique entrera en fonction le 1er septembre prochain.

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Ah ! Emmanuel Macron et les journalistes… C’est une sorte de relation amour-haine permanente. Après avoir embauché comme porte-parole de sa campagne présidentielle l’ancienne correspondante du groupe Canal+ à Washington, Laurence Haïm, Emmanuel Macron recrute désormais le chroniqueur politique Bruno Roger-Petit en tant que porte-parole de l’Élysée.

Révélée par RTL ce 29 août, cette nouvelle a rapidement été confirmée par un communiqué de l’Élysée :

“Bruno Roger-Petit est nommé conseiller, porte-parole de la Présidence de la République, à compter du 1er septembre 2017. Il aura pour mission de relayer la parole publique de l’Élysée, et utilisera pour ce faire tous les moyens à sa disposition, notamment le compte Twitter de la Présidence. Cette nomination complète le dispositif en vigueur concernant la communication de la Présidence de la République.”

Âgé de 54 ans, Bruno Roger-Petit a présenté des journaux sur France Télévisions dans les années 1980-1990, avant de devenir éditorialiste et chroniqueur pour l’émission Touche pas à mon poste notamment. Dans la presse écrite, le journaliste a rédigé des éditos pour différents sites de journaux : Le Post, Le Plus de l’Obs ou encore Challenges. Comme le rappelle Le Monde, durant la dernière campagne présidentielle, la Société des journalistes de Challenges avait critiqué le parti pris de Bruno Roger-Petit, accusé de faire campagne pour Emmanuel Macron à travers ses articles. Le soir du premier tour de la présidentielle, l’éditorialiste faisait partie des invités du président élu à la brasserie parisienne La Rotonde.

Dans un article intitulé “Quand Emmanuel Macron tentait de recruter des agents doubles parmi les journalistes“, publié le 23 août dernier, Marianne écrivait ceci au sujet de Bruno Roger-Petit :

“La relation entre Emmanuel Macron et l’éditorialiste Bruno Roger-Petit, de Challenges.fr, est elle aussi marquée par un brouillage des codes entre politiques et journalistes. […] Pendant cette soirée [à la Rotonde, ndlr], l’ex-présentateur de France 2 ‘(livrait) ses analyses’, rapporte Le Figaro, jouant donc précisément le rôle de consultant informel que le chef de l’État aime à proposer aux détenteurs d’une carte de presse. Cela n’est pas interdit, mais pose la question des contreparties attendues par le fondateur d’En Marche. Difficile de ne pas y voir un lien avec les éditoriaux très louangeurs de Bruno Roger-Petit.”

L’annonce de l’embauche du journaliste à l’Élysée en a cependant surpris plus d’un… Car il faut dire que depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron, la relation entre l’Élysée et la presse a malgré tout été relativement compliquée. Plusieurs internautes se sont également étonnés de constater la suppression du compte Twitter de Bruno Roger-Petit, quelques minutes après l’officialisation de sa nomination.

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